Cette convocation était prévue pour ce mardi 3 mars 2020 au tribunal de la Commune V du district de Bamako. A son arrivé, le parrain du mouvement la CMAS a été empêché d’entrer dans la cour du tribunal par une grande foule mobilisée devant ledit tribunal pour le soutenir. Leur message était précis : il faudra marcher sur leur corps pour que l’imam soit entendu. «Commencer d’abord par construire des prisons. Parce que nous irons avec lui», pouvait-on entendre dire certains manifestants, d’autres clamaient, ‘’Dicko lui-même est la justice. Vive la vérité. Vive imam Dicko…». Tandis que d’autres étaient en larmes.
Sous la pression d’une foule surexcitée et prête à en découdre avec les forces de l’ordre, la justice a finalement annulé sa convocation. L’information est confirmée par Issa Kaou Djim, porte-parole de la CMAS et bras droit de l’Imam.
La même source révèle que le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, s’est rendu auprès de l’imam Dicko pour présenter les excuses du gouvernement. D’après ce dernier, le gouvernement affirme ne pas être au courant de son interpellation.
En ce qui concerne la manifestation annoncée par l’imam Dicko le vendredi prochain, elle est maintenue, selon nos sources.
LE TEMPS.