Dans le cadre du Projet « Améliorer les conditions de vente de la production paysanne de Kadiolo », la salle de spectacle de la Maison des jeunes a abrité le mercredi 28 février, une journée de concertation entre les acteurs de la chaîne de valeur de l’anacarde et du karité.
Le projet est financé par l’Agence espagnole de coopération internationale au développement et mis en œuvre par l’Association conseil pour le développement (ACOD niétaaso) et ses partenaires. Les travaux ont regroupé sous la présidence du préfet du Cercle de Kadiolo, Lassana Sékou Camara, les responsables de l’ONG ACOD Niétaaso, les représentants locaux des services techniques de l’Etat, les élus locaux, les membres de l’Union locale de la filière anacarde et les membres de la Coopérative des productrices de beurre de karité.
A l’ouverture des travaux le directeur exécutif de l’ONG ACOD Niétaaso, Elysé Sidibé, a, dans son intervention, précisé que les bénéficiaires du projet sont l’Union locale de la filière anacarde et les coopératives de producteurs d’anacarde et la Coopérative des productrices de beurre de karité des communes rurales de Zégoua et Loulouni.
Le responsable de l’ONG a ajouté que sa structure et ses partenaires ont décidé de contribuer à l’amélioration de la communication entre les acteurs de la filière anacarde et celle du karité afin d’instaurer des relations de partenariat pour faciliter leur accès aux marchés et aux services.
Le préfet de Kadiolo a rappelé que l’économie de la Région de Sikasso est essentiellement basée sur l’agriculture et que les plus hautes autorités du pays ont retenu la promotion des filières agricoles comme axe stratégique majeur du plan de développement. Parmi les filières porteuses identifiées dans la zone figure en bonne place l’anacarde.
Le chef de l’exécutif local a salué l’implication de l’ONG ACOD et ses partenaires, avant d’évoquer les défis qui restent à surmonter. Il a cité notamment l’accès de la production de noix à des prix rémunérateurs, le taux de transformation des noix qui reste faible (moins de 10%). Ce qui entraîne une perte de valeur ajoutée. Il y a aussi la faible organisation des acteurs sur leur capacité à gérer efficacement la filière et améliorer sa gouvernance.
A cela s’ajoute la faible concertation entre les acteurs relativement à une gestion efficace et à l’amélioration de la filière, des facteurs environnementaux, dont la proximité des zones de production avec les pays voisins et la faible connaissance ou la faible application des règles par les acteurs, entraînent une fuite de la production vers les pays voisins.
Selon le président de l’Union locale de la filière anacarde, Moulaye Diabaté, ce produit constitue de nos jours une source de revenus importante pour les producteurs de la localité.
Il a, par ailleurs, indiqué que le potentiel de production de l’anacarde n’a cessé de croître au cours des dix dernières années avec la plantation de milliers d’hectares par les producteurs et productrices.
Les acteurs de la filière anacarde et de la filière karité et leurs partenaires ont échangé et partagé les informations sur le potentiel de production et l’organisation des producteurs, les principaux problèmes et défis liés à la commercialisation des noix d’anacarde et du beurre de karité ont été identifiés et des solutions envisagées.
A la clôture des travaux, le directeur exécutif de l’ONG ACOD Niétaaso a donné l’assurance de l’implication technique de sa structure et ses partenaires pour la recherche de solutions à tous ces défis qui freinent la promotion des filières anacarde et karité.
Cheickna BATHILY
AMAP-Kadiolo
Source: Essor