Les activités en cours du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala, pour un montant de plus de 172 milliards de FCFA, favoriseront, à partir de 2018, l’accès à l’eau potable de plus de 1 200 000 de nos concitoyens vivant dans la capitale.
En effet, la forte croissance démographique de Bamako engendre, depuis 2002, un déficit structurel d’eau potable, affectant tous les quartiers de la capitale surtout les populations de ceux situés en rive droite du fleuve Niger.
De source officielle, sur une demande potentielle de 350 000 m3 d’eau par jour, l’offre n’est que de 200 000 m3 par jour, soit un déficit de 150 000 m3 par jour.
Pour résorber le déficit structurel d’alimentation en eau de la ville de Bamako, il fallait le présent projet structurant, qui bénéficie aujourd’hui de l’accompagnement d’une dizaine de bailleurs de fonds, dont les efforts consentis se sont concrétisés par une allocation financière, sous forme de don et de prêts pour plus de 172 milliards de FCFA.
Les travaux concernent la composante du projet financée par l’Agence française de développement, la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne pour un montant de 70 milliards de FCFA. Lesdits travaux sont répartis en 3 lots :
Le lot 1 concerne la réalisation des ouvrages de prise, de pompage et de refoulement d’eau brute à partir du fleuve. Les travaux sont confiés à l’entreprise SOGEA SATOM pour un coût de plus de 12,5 milliards de FCFA et une durée de 24 mois.
Le lot 2 porte sur la construction de l’usine de potabilisation de l’eau brute. Les travaux sont confiés au groupement d’entreprises DEGREMONT-OTV-SOGEA SATOM-AL PROJECT pour un montant de 46 milliards de FCFA et une durée de 30 mois.
Le 3e lot concerne la fourniture et la pose de la canalisation de refoulement d’eau traitée de diamètre 1 600 mm entre la station de traitement et les réservoirs de Baco-Djicoroni. Les travaux sont confiés au groupement SOGEA SATOM/DENYS pour un montant de plus de 10 milliards de FCFA et un délai d’exécution de 16 mois.
Le contrôle de l’ensemble des travaux est confié au groupement de bureaux d’ingénieurs-conseils cabinet MERLIN et CIRA-SA.
En tout cas, à la fin des travaux, la ville de Bamako sera dotée de 288 millions de litres d’eau potable par jour ; 1 400 km de réseau ; 1 208 bornes-fontaines ; près de 90 000 branchements sociaux (soit un doublement de la capacité actuelle de desserte en eau potable).
Mieux, les nouvelles infrastructures permettront à une population additionnelle de plus de 1 200 000 habitants de la capitale et environs d’avoir accès à l’eau potable, boostant ainsi le taux d’accès à l’eau potable de la capitale à 95 % contre 65 % actuellement.
Il convient de noter : concrètement, le projet Kabala vise à améliorer significativement l’accès à l’eau potable des populations de la ville de Bamako et environs. Ainsi, outre le développement de l’accès à l’eau potable à Bamako, il vise également l’appui à la réforme de l’hydraulique urbaine au plan national.
En effet, le projet Kabala se donne un double objectif : augmenter, à l’horizon 2018, la disponibilité en eau potable pour environ 1,2 million d’habitants de notre capitale en construisant des infrastructures d’hydraulique urbaine ; contribuer à une gestion durable et performante du service de l’eau potable dans le secteur urbain malien en renforçant les capacités des opérateurs SOMAPEP et SOMAGEP.
Déclinée en 2 phases, la durée totale du projet Kabala est de 6 ans, dont 4 ans pour la phase I (2014-2018) et 2 ans pour la phase II (2018-2020)
Source: info-matin