A l’instar de la communauté Internationale, le Mali a célébré le mercredi 5 décembre dernier à la maison des ainés de Bamako, la Journée Internationale des volontaires. Assurant l’intérim de son homologue de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne, l’évènement a été présidé par, Raki Talla, ministre de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, en présence des volontaires fortement mobilisés et de plusieurs personnalités.
« Les volontaires construisent des communautés résilientes ». Tel est le thème qui marque l’édition 2018. Les activités phares au cours de cette journée ont été relatives, à des présentations de sketches sur les réalisations des organisations du volontariat au Mali, deux témoignages touchant des volontaires, le discours de lancement officiel et une conférence sur le volontariat.
« Cette célébration nous donne l’occasion de magnifier le travail réalisé à travers le monde par des millions de volontaires qui, loin des feux de l’actualité, au prix de multiples sacrifices, aident leurs prochains en œuvrant pour le développement de leurs localités ou de leurs pays » a déclaré le ministre Talla d’entrée de jeu.
Selon elle, en mobilisant les ressources humaines au service du développement et de la paix, le volontariat, œuvre au service des populations vulnérables, tout en renforçant la participation citoyenne et la cohésion sociale.
Au nom de son homologue de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, elle dira que le Mali doit faire face à d’importants défis en matière de développement économique, social et en particulier de développement de base. Or, argumente, t-elle, il parait clair aujourd’hui que les corps des volontaires présents au Mali, notamment, les volontaires Français, les volontaires des Nations Unies et les volontaires nationaux constituent une force remarquable dans la lutte contre la pauvreté et l’atteinte des Objectifs du Développement Durable.
Soutenant que le volontariat permet d’aborder les problèmes de développement à la base, mais aussi d’attaquer le problème d’employabilité des jeunes, elle dira que la promotion du volontariat et la transmission de ses valeurs dans la société implique la reconnaissance du travail des volontaires.
« A l’occasion de la Journée Internationale du Volontariat 2018 nous allons nous joindre à vous pour la reconnaissance des volontaires qui donnent de leur temps, de leur énergie, et de leurs aptitudes dans les moments difficiles au prix de sacrifices divers et à des zones très reculées » a-t-elle déclaré.
Plus loin, elle soulignera que le gouvernement malien, conscient de l’apport du volontariat et de l’effet multiplicateur de l’engagement volontaire, s’est attaché à créer un dispositif visant à promouvoir et à favoriser le volontariat au Mali. Ainsi, dit-elle, le Centre National de Promotion du Volontariat au Mali a été initié, puis lancé depuis juillet 2001.
Selon elle, ce centre mobilise aujourd’hui plus de 600 volontaires nationaux sur le territoire composé de jeunes diplômés qui interviennent auprès des communautés à la base dans les domaines de santé, de l’agriculture, du développement local, de l’administration et de la communication.
Avant de lancer officiellement la journée, elle a rendu un hommage mérité aux volontaires qui donnent leurs compétences et leurs soins à ceux qui en ont besoin. Aussi, elle a encouragé, ceux qui pensent ne pas pouvoir faire le volontariat de marquer un temps d’arrêt pour y réfléchir.
Le volontariat expliqué dans toutes ses dimensions !
Suite à la cérémonie d’ouverture, le public a été tenu en haleine sur le volontariat dans un contexte plus général et particulièrement au Mali dans le cadre d’une conférence animée par le représentant de ‘’France volontaire’’ et directeur du centre national de volontariat au Mali (CNPV).
Ainsi le directeur du CNPV a accentué son intervention sur le concept définitionnel du volontariat, le cadre qui régi le mouvement au Mali et les conditions qu’il faut remplir pour être volontaire. Selon lui, le volontariat est un état d’esprit, un engagement à servir avec dévouement et abnégation avec peu ou pas de ressources financières.
Il a clairement souligné que le volontariat se différencie du bénévolat par le fait que celui-ci est bien organisé et mieux cadré. « Au Mali le volontariat est régi par des textes » a-t-il déclaré, tout en précisant que l’âge d’un volontaire commence de 18 ans jusqu’à la vieillesse.
En termes d’exemples concrets, d’actes posés par les volontaires au Mali, il a souligné de passage la mise en place dans la partie septentrionale de notre pays des laboratoires de paix.
Quant à son Co conférencier, ce dernier s’est surtout appesanti sur les défis à relever et la principale motivation d’un volontaire. Selon lui, dans le cadre du volontariat, il y’a trois défis à relever. Il s’agit, dit-il, de l’inclusion socio-professionnelle, le changement climatique et la migration. « La principale motivation d’un volontaire n’est pas l’argent. Le volontaire n’est pas payé pour son travail, mais il reçoit une allocation alimentaire lui permettant d’effectuer correctement son travail » a-t-il déclaré.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut