Accusé et contesté sur fond d’indiscipline budgétaire par certains de ses collègues au sein de la CENI, le président Amadou Ba a été remis dans son droit suite à l’arrêt t n°663 du 3 décembre 2018 de la Cour Suprême. Ainsi, lui et son 1er questeur Dr Beffon Cissé ont échappé de belle à une tentative de destitution.
Fin du feuilleton de belligérance au sein de la CENI ?
En tout état de cause cet arrêt de la Cour Suprême à travers sa section administrative sonne comme la fin de la récréation. Cela, pour la simple raison, qu’il ordonne le sursis à l’exécution de la décision de l’Assemblée Plénière extraordinaire du 22 octobre 2018 de la CENI et celle en date du 25 Octobre portant le retrait de responsabilité de président à Amadou Ba, remplacé par Issiaka Sanogo et de Dr Beffon Cissé, son 1er questeur par Evariste F. Camara.
En effet, c’est dans la foulée de l’élection présidentielle du 29 juillet dernier que cette guéguerre a débuté au sein de la CENI entre les membres de son bureau. Une équipe de contestation, accusant le président de cette structure, Amadou Bah et son 1er questeur, Dr Beffon Cissé de détournement de fonds, monte au créneau et dénonce.
Des assemblées en plénière extraordinaire sont organisées et tenues respectivement les 22 et 25 octobre 2018. L’ordre du jour consistait à statuer sur le cas du président et son 1er questeur. Le verdict tombe en même temps. Les intéressés sont destitués de leurs fonctions respectives. Aussi, à l’issue de cette plénière leurs remplaçants avaient été choisis. Il s’agissait d’ Issiaka Sanogo, en qualité de président et Evariste F Camara, en qualité de 1er questeur.
Pour extérioriser cette décision, le nouveau président, Issa Sanogo en compagnie de ses collègues rencontrent la presse pour expliquer le bienfondé de la destitution de son prédécesseur.
Rejetant les conclusions de ces plénières extraordinaires, le président Bah aussi à son tour rencontre la presse pour livrer sa part de vérité. Mieux, il décide de porter l’affaire auprès de la Cour Suprême, l’instance capable de dire le droit. Cette saisie était motivée par une compétence de conflit à la Commission Electorale Indépendante.
C’est ainsi que la section administrative de la Cour Suprême après une analyse fine du dossier a rendu public son arrêt.
Ainsi, dans son arrêt N°663 du 3 décembre 2018, la section administrative de la Cour suprême statue en donnant gain de cause au président Ba et son 1er questeur Dr Cissé.
De façon très clair, cet arrêt ordonne le sursis à l’exécution de la décision de l’Assemblée Plénière extraordinaire du 22 octobre 2018 de la CENI et celle en date du 25 Octobre 2018 portant respectivement retrait de responsabilités au sieur Amadou Ba, président de la CENI et son 1er questeur, Dr Beffon Cissé.
Le droit étant dit dans ce dossier par la plus haute juridiction, il revient à Issiaka Sanogo et Evariste F. Camara de s’en conformer, cela pour prouver leur sens de responsabilité et de patriotisme. Sinon, ils pourront saisir la Haute Cour de Justice de la CEDEAO.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut