Après avoir épuisé leur programme universitaire 2017-2018, les 25 étudiants de la première promotion de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC) ont organisé, en collaboration avec la direction générale de leur établissement, la première édition de la Journée de l’étudiant en journalisme, samedi dernier. La cérémonie était présidée par le directeur général de l’ESJSC, Pr Alassane Diakité, en présence des sommités du journalisme dans notre pays, notamment le doyen d’âge Diomassi Bomoté (ancien professeur du CESTI), Souleymane Drabo (ancien directeur général de l’AMAP), Seydou Cissouma (ancien conseiller à la communication du président de la République) et Mahamane Hamèye Cissé, fondateur du journal : «Le Scorpion» et membre de la Haute autorité de la communication (HAC).
Au menu de la Journée, il y avait une conférence-débat sur le thème : «Réseaux sociaux : ange ou démon». L’un des formateurs des futurs journalistes, Salif Diarrah et Me Cheick Oumar Konaré, avocat au barreau malien, étaient les deux conférenciers. Le premier a rappelé l’importance des réseaux sociaux. Comme pour étayer ses propos, il a fourni des statistiques sur Facebook qui a enregistré 2,1 milliards de clients à la date du 11 novembre dernier. Pour Salif Diarrah, les utilisateurs des réseaux sociaux s’intéressent à la création, au renforcement des liens, aux recrutements, au marketing des produits, à l’évènementiel, entre autres. «Le territoire numérique évolue, il faut donc s’adapter», a-t-il dit.
Quant à l’homme de droit, il a souligné que les réseaux sociaux sont des moyens d’expression qui renforcent la démocratie, car ils libèrent la parole. Journaliste et non journaliste, tout le monde a la possibilité de donner son opinion sur les réseaux sociaux. Pour Me Cheick Oumar Konaré, notre pays accuse un retard en matière de gestion et de répression des propos diffamatoires diffusés sur les réseaux sociaux, parce que tout simplement, la loi ne considère pas les réseaux sociaux comme un mass-média chez nous. Il y a donc urgence de légiférer sur la question afin de pouvoir sanctionner ceux qui publient des propos diffamatoires ou qui heurtent nos mœurs sur les réseaux sociaux. Me Konaré souhaite la révision de la loi de 2000 qui traite du régime et des délits de presse afin de pouvoir contrôler le fonctionnement des réseaux sociaux.
Le porte-parole des étudiants, Ibrahim Kalil Togola, a indiqué que la Journée de l’étudiant en journalisme est l’occasion de mettre en pratique les notions apprises durant toute l’année. Elle marque aussi le désir des étudiants d’être en contact avec les professionnels des médias et au grand public. Le directeur général de l’ESJSC a, lui, salué la qualité des cours dispensés et le professionnalisme des formateurs. Pr Alassane Diakité a aussi souligné la discipline, le dialogue et l’esprit de famille qui prévalent dans son établissement.
Créée en 2015, l’ESJSC a débuté ses activités en 2017. Elle a pour mission d’assurer la formation initiale et continue des étudiants en journalisme et en sciences de la communication. Elle ouvrira bientôt ses portes aux professionnels.
Sidi WAGUÉ
L’Essor