Le cadre de concertation des acteurs de la lutte contre l’exclusion sociale des enfants et jeunes de la rue à Bamako en collaboration avec l’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM), a organisé la semaine dernière à la Maison des aînés un atelier d’informations sur le Régime d’assistance médicale (RAMED).
Les travaux ont été ouverts par le directeur national de la Promotion de l’enfant et de la famille, Bakary Traoré, en présence du représentant du maire du District de Bamako, Lassana Minté, du directeur du Samu social, Alou Coulibaly, du directeur général adjoint de l’ANAM, Sékou Sangaré, et de nombreux participants.
Le RAMED est issu d’une réforme gouvernementale qui accorde un accès aux soins gratuits aux personnes dépourvues de ressources, aux pensionnaires des établissements de bienfaisance, des orphelinats, des établissements de rééducation et de tout autre établissement public ou privé à but non lucratif hébergeant des enfants abandonnés ou adultes sans famille.
La prise en charge efficiente des enfants et des jeunes de la rue par le RAMED constitue une préoccupation des structures intervenant directement ou indirectement dans ce domaine. C’est dans la perspective de la résolution de ces difficultés que les acteurs du Cadre de concertation ont initié cette rencontre d’information et d’échanges afin de coordonner l’ensemble des interventions en faveur des enfants en situation difficile.
Pendant deux jours, les participants ont travaillé sur le droit à la santé des jeunes et des enfants de la rue, l’amélioration de l’accès de ces enfants aux soins médicaux, les textes législatifs et réglementaires du RAMED et de l’ANAM. La synthèse générale et les recommandations des travaux doivent permettre aux services techniques déconcentrés de l’Etat, aux collectivités territoriales, aux ONG et associations de protection de l’enfant de faciliter la gratuité des soins aux enfants et jeunes de la rue, ainsi qu’aux personnes démunies et aux orphelins.
La problématique de l’enfance en difficulté interpelle les institutions, les associations, les services déconcentrés et les collectivités décentralisées, a souligné le directeur national de la Promotion de l’enfant et de la famille qui a pris l’engagement au nom de son service d’accompagner le Cadre de concertation dans ce combat.
Le directeur du Samu social est revenu sur les difficultés de son institution dans la prise en charge des enfants et jeunes de la rue, difficultés qui ont motivé cette rencontre d’imprégnation aux concepts du RAMED.
Le cadre de concertation des acteurs de la lutte contre l’exclusion sociale des enfants et jeunes de la rue à Bamako a été créé en 2011, sur l’initiative du Service d’aide mobile d’urgence sociale Mali (Samu social Mali) et de la mairie du district de Bamako. Il travaille à renforcer la collaboration et la synergie entre les acteurs de la protection de l’enfant pour améliorer la prise en charge des enfants en situation difficile. Il regroupe 34 ONG et associations, 16 services techniques déconcentrés de l’Etat et 6 collectivités territoriales.
Kadidia BATHILY