En collaboration avec le Comité International pour le développement des peuples (CISP), le ministère des Affaires Religieuses et du Culte, a outillé du 11 au 13 décembre au Centre Culture Islamique d’Hamdallaye une trentaine d’imans et de maitres coraniques sur la thématique « Islam et modernité ». L’ouverture des travaux, présidée par le secrétaire général du ce département, Ahmed Mohamed Yahya, a enregistré la présence de la représentante de CISP, Eveline Chevalier ainsi que le formateur, Ahmed Aminian, en sa qualité d’historien des religions et philosophe.
Au-cours de cette formation, les échanges ont porté sur trois sous thématiques, soit une thématique par journée. Il s’agit de la création et anthropologie coranique, l’humanisme laïque et humanisme musulman dans le dialogue interculturel ainsi que l’esprit de droit et l’état de droit dans l’islam.
« Comment le monde a été créé ou comment pouvons-nous comprendre l’existence du monde ? Comment la nature humaine est-elle définie dans le verbe coranique ? Quelle place donne le coran à l’Homme dans ses différentes étapes de création ? ». Telles étaient entre autres questions de bases religieuses et métaphysique du verbe coranique développé par le formateur dans son exposé de la 1ère journée.
Dans son enseignement sur l’humanisme laïc et l’humanisme musulman dans le dialogue interculturel, l’historien philosophe a mis en dialogue l’islamité humaniste avec l’humanisme européen dans sa version laïque. Il a précisé à ce niveau que l’humanisme, est la recherche de la nature de l’homme, de ses caractères, de sa valeur, de sa destinée en tant que homme concret, présent dans l’histoire et auto-constituant.
Le module sur ‘’ l’Esprit de droit et l’état de droit dans l’Islam’’ a pris en considération l’homme musulman en tant que sujet religieux et social. Le formateur Ahmed Aminian a soutenu que le droit en Islam est fondamentalement lié à un centre invisible de puissance qui est Dieu. Il dépend, poursuit-il, intrinsèquement d’un pouvoir législateur suprême délégué à l’homme mais qui n’émane pas de l’homme lui-même. « On tente à travers ce module de faire connaitre la capacité du droit islamique de s’adapter à un discours dynamique moderne » a-t-il déclaré.
Auparavant, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le Segal du MARC, a souligné que cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme et son plan d’actions 2018-2021. Dans ce cadre, dit-il, le ministère des Affaires Religieuses et du Culte, a réalisé beaucoup d’activités avec les leaders religieux.
Pour M. Ahmed Mohamed Yahya, il s’agit de mettre beaucoup plus l’accent sur des actions de formations et de sensibilisation en rapport avec les leaders religieux pour lutter contre le fléau du terrorisme. « A travers cet atelier, il s’agit d’inciter davantage nos leaders religieux au partage des techniques de message de paix, de tolérance et de vivre ensemble à travers des occasions de prêche, des conférences et des cérémonies religieuses » a -t-il précisé.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut