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Intox et désintox: les frasques de l’opposition

Au cours de cette semaine palpitante, la manchette des canards a été prise en otage par une Opposition qui s’offre en spectacle par le boycott du Cadre de concertation ministère de l’Administration territoriale/Partis politiques ; la saisine de la Cour constitutionnelle aux fins de contrôle de constitutionnalité de la loi portant modification du Code des collectivités pour y introduire l’institution des autorités intérimaires dans toutes les régions du Nord ; l’annonce d’une marche le samedi 23 avril 2016 prochain.

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Le chantage
Intox
Dans la déclaration des Partis politiques de l’Opposition républicaine et démocratique devant le Cadre de concertation ministère de l’Administration territoriale/Partis politiques, il est dit : « dix mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le gouvernement est toujours au stade de tâtonnement et de tergiversation là où il a pris des engagements… »

Désintox
Allah Akbar ! La vérité finit toujours par rattraper le mensonge et la fourberie. S’il est un exercice dans lequel l’Opposition qui se dit républicaine et démocratique a excellé, c’est bien celui de pourfendre l’Accord pour la paix et la réconciliation sur fond de putsch politique et démocratique. Mais, le ridicule ne tue pas. Désormais aux abois, parce que contrainte d’aller à des élections démocratiques qui ont connu des reports, elle invoque, toute honte bue, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Voici son vrai visage. Une Opposition prestidigitatrice qui transforme une fierté nationale et internationale en opprobre à cause d’une rancune tenace contre un homme et qui manque totalement de scrupule pour y avoir recours. Ainsi l’Opposition est pour l’Accord quand cela l’arrange ; et elle y est opposée quand cela arrange le peuple malien dans sa globalité et le Président IBK qui n’a droit à rien réussir. Il y a là un opportunisme outrageant vis-à-vis du peuple à qui l’Opposition tente de faire croire dur comme fer que l’Accord pour la paix et la réconciliation n’est que l’instrument par excellence de la partition du territoire. Implicitement le Président IBK est en train de renoncer à une partie du territoire et par conséquent susciter des velléités de mise en accusation pour haute trahison. Et pour cause, l’article 29 de la Constitution dispose : ‘’le Président de la République est le chef de l’Etat. Il est le gardien de la Constitution. Il incarne l’unité nationale. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des traités et accords internationaux. Il veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’Etat’’. Il y a la preuve d’une manœuvre visant à créer une instabilité institutionnelle uniquement pour satisfaire des ego surdimensionnés et arriver au pouvoir par la voie du raccourci. Voici jusqu’où est allée une Opposition qui se dit républicaine.
Dans la même déclaration, il est dit : «(…) les partis politiques de l’Opposition républicaine et démocratique exigent la résolution immédiate des questions relatives aux 900 000 carte NINA qui selon le Vérificateur général sont de trop… » Drôle d’Opposition qui, au lieu de s’occuper des dossiers brûlants d’actualité, s’acharne sur les archives. Toutes les explications sur ce dossier ont été données et ont été comprises même par les durs d’oreille. Les cartes dont parle l’Opposition ne sont jamais arrivées à Bamako, malgré la commande. Elles sont restées en France et seront utilisées pour les nouveaux majeurs. Cela est-il difficile à comprendre ? Par contre, au lieu de nous faire perdre le temps en de vaines conjectures, que l’Opposition nous dise où sont cachées, à Bamako, par le Gouvernement, les fameuses cartes NINA. A défaut, elle ne peut être taxée que de mauvaise foi, parce que la présomption d’innocence existe partout. Parce que dans cette affaire, il y a visiblement une présomption de culpabilité. Cela n’est pas constructif.
Après une diatribe dont elle a seule le secret, l’Opposition annonce avec fracas : « (…) nous vous annonçons Monsieur le Ministre que nous quittons le cadre de concertation que vous présidez… » Voici le COPPO bis qui ne tire aucune leçon de l’histoire. Il y a quelques jours, c’est la session au cours de laquelle devait être votée la loi sur l’installation des autorités intérimaires qui a été boycottée. A présent c’est la désertion du Cadre de concertation. Qui sait si ce ne serait pas bientôt l’abandon de toute activité politique. Parce que cette Opposition démocratique et républicaine ne souffre pas la contrariété ; elle ne s’accommode pas des règles du jeu démocratique qui veulent que le choix de la majorité l’emporte. C’est son droit d’abhorrer IBK, mais c’est ainsi partout où il y a une démocratie. Dura lex sed lex ! Ainsi, faute d’avoir ce qu’elle veut, l’Opposition capitularde fait une nouvelle fois défection, ignorant totalement qu’à l’argument de la force, il faut opposer la force de l’argument. . Bien sûr, cela suppose que l’on soit armé d’arguments massues. Ce qui n’est manifestement pas le cas de cette Opposition républicaine et démocratique privilégiant la politique de la chaise vide au seul dessein de bloquer les mécanismes.
Pour boucler la boucle de la distraction, l’Opposition fait savoir : « nous y reviendrons le jour où les questions politiques, institutionnelles et électorales seront mises à discussion dans une vision globale ».Voici une autre des nombreuses facettes de l’Opposition républicaine et démocratique, à savoir celle de maître-chanteur. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit. Pour une Opposition dont on croyait qu’elle comptait quand même des hommes de très grande qualité, se livrer à un tel acte, c’est tomber de Charybde en scylla. Dans tous les cas, chasser le naturel, il revient au galop. C’est dire que l’Opposition ne recule devant rien pour parvenir à ses fins qui ne sont pas toujours républicaines et démocratiques, et que ce chantage doit faire partie de sa seconde nature politique.

L’impudence
Intox
Le confrère ‘’Maliweb’’, parlant du projet de l’Opposition, a écrit : « (…) elle organise une marche, le samedi 23 avril prochain ».

Désintox
La bête qui sommeillait se réveille. Mais. Il faut un minimum de cohérence et de sérieux. L’Opposition a un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, le VRD. Par quoi s’illustre-t-il ? Le boycott d’une séance au cours de laquelle devait être votée la loi sur les autorités intérimaires. L’Opposition, tout comme la Majorité présidentielle et les Centristes, sont tous membres du Cadre de concertation ministère de l’Administration territoriale/partis politiques où elle peut librement s’exprimer. Là encore l’Opposition claque la porte sur fond de chantage impudent. L’Opposition a la latitude d’organiser des conférences de presse, comme elle l’a fait le mercredi dernier, pour véhiculer ses messages. Nonobstant tous ces créneaux existants, elle décide de prendre la rue. L’on est amené à se demander si ce n’est pas là sa vraie place, là où elle se sent le plus à l’aide. Comme on le dit chez nous, la force du poisson est dans l’eau. A défaut de pouvoir défendre ses idées dans les salles climatisées de l’Assemblée nationale, du ministère de l’Administration territoriale, c’est le soleil tapant de la rue qui est choisi.
Aussi biscornu, le choix même de la rue où toutes les dérives, tous les excès sont possibles avec des manifestants exagérément abreuvés à la source de la propagande politicienne ; mais aussi la menace d’attentat terroriste. Venant d’une Opposition qui se dit républicaine, en parfaite connaissance des risques liés à son choix, il y a vraiment lieu de s’interroger. Parce que quand on est démocrate et républicain, on porte la contradiction, dans un cadre civilisé, dans le strict respect des lois de la République. Et pour cause, si la marche n’est pas interdite en République du Mali, ses organisateurs sont tenus pour responsables de tous les débordements. Or pour cette marche en vue, la menace est réelle. En tout cas les hystériques qui en ont annoncé les couleurs, lors de la conférence de presse de mercredi dernier, ne rassurent point.
Selon le même confrère : « (…) l’opposition a regretté l’absence du débat entre opposition et la majorité pour discuter ensemble sur des questions qui préoccupent la vie de la nation ». On ne vous suit plus, messieurs de l’Opposition. Il faut arrêter d’abuser de la confiance des gens. On ne peut pas fuir le débat à l’Assemblée nationale, au Cadre de concertation ministère de l’Administration territoriale/Partis politiques et le réclamer en même temps dans les caniveaux de la rue et avec la Majorité présidentielle. Il faut savoir ce qu’on veut. Pour ce qui est de l’absence de débat que l’Opposition dit regretter, une honnêteté intellectuelle s’impose tout de même. L’on ne peut pas passer sous silence l’existence d’un cadre de dialogue périodique entre le Président de la République et les Partis politiques, de la Majorité présidentielle comme de l’Opposition. La Majorité présidentielle n’est ce qu’elle est que grâce au Président. On ne peut donc pas être mieux servi que d’être reçu par le Président de la République en personne pour échanger sur les questions d’intérêt national.
Un autre fait important qu’il convient de souligner est l’amalgame volontairement entretenu sur le débat sur les questions d’intérêt national et le débat contradictoire que le PARENA sollicitait à l’époque pour invectiver publiquement le régime. C’est cette dernière offre qui a été déclinée de bon droit par la Majorité présidentielle. Elle n’est pas obligée d’aller se faire insulter par des revanchards. Du reste s’il s’agit de participer à la construction du Mali, il y a plusieurs autres voies, comme les Mémorandum dont le PARENA use et abuse !
Une dernière chose à souligner, est qu’il y a quand même eu, au lendemain de la rencontre entre le Président de la République et les Mouvements armés, à Koulouba, le 26 février dernier, une rencontre des acteurs de la paix au CICB qui n’a pas été boycottée par la Majorité présidentielle. Mieux, à la fin de la rencontre, il a été suggéré de mettre en place un secrétariat permanent qui sera présidé par le président Boulkassoum HAIDARA en vue de rendre cette rencontre pérenne. Il y a donc une volonté d’échanger ; mais sur des questions essentielles, non sur des colportages, des ragots.
Dans sa logique accusatrice : « (…) l’opposition persiste et signe que cette loi constitue des atteintes graves à la Constitution du pays et en ayant en son sein les germes de la partition du pays s’illustrant par l’attribution d’un statut particulier aux régions du Nord ». L’Opposition manque de logique. Et pour cause ! Elle en appelle à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Ce qui implique que nonobstant ses élucubrations, elle le reconnaît. Or, c’est en vertu de cet Accord que la loi sur les autorités intérimaires a été votée. Logiquement, l’Opposition devrait voter cette loi. Mais elle ne le fait pas. C’est en vertu du même Accord pour la paix et la réconciliation au Mali qu’une révision du Code des collectivités s’imposait. L’Opposition rejette le principe de cette révision et attaque la constitutionnalité du Code. Avec une telle instabilité intellectuelle, il y a lieu d’émettre des réserves quant à sa capacité d’accomplir véritablement sa mission pour le confort de la démocratie dans notre pays.

Le délire
Intox
S’agissant des raisons de la marche, PPR, selon le confrère ‘’Le Républicain’’, fait savoir : «(…), mais aussi et surtout pour exiger la paix, la quiétude dans un Mali uni et prospère ».

Désintox
On n’est pas loin du délire là. La paix n’est pas une marchandise qu’on vend et qu’on achète ; la paix n’est pas une chose qu’on peut donner à quelqu’un. Par conséquent, on ne peut pas l’exiger. IBK n’a pas un magasin de paix qu’il va ouvrir pour que l’Opposition se serve. La paix procède d’une volonté commune ; la volonté de vivre ensemble. De même, elle se construit ensemble. Il s’agit d’un édifice où chacun apporte sa pierre. Voilà ramassé, ce qu’il faut comprendre par la paix. Mais c’est une abomination de la désolation qu’un responsable de premier ordre de l’Opposition, dans un contexte où l’appropriation du concept de paix est devenue un phénomène de mode au Mali, s’égare de la sorte. Ainsi, on exige quelque chose qu’on ne connaît même pas. L’opinion jugera le sérieux de certaines revendications de l’Opposition très très démocratique de la républicaine fédérale de la carence, de la puérilité, du désordre
En adoptant la définition de Wikipedia, ‘’la paix est un état de calme ou de tranquillité comme une absence de perturbation, d’agitation ou de conflit. Elle correspond aussi à un idéal social et politique’’. De ce point de vue, l’Opposition républicaine et démocratique est l’ennemi public numéro 1 de la paix à surveiller de très près.

L’indigence
Intox
« (…) Djiguiba Keïta a souligné que le fait de boycotter les différentes réunions n’est pas une politique de la chaise vide, mais plutôt la résistance à des pratiques totalement inadmissibles ».

Désintox
Qui se justifie s’accuse. Et pour se justifier, il faut avoir les moyens de sa défense. L’Opposition, visiblement, en manque. Parce qu’en politique, jusqu’à preuve du contraire, quand on s’acoquine avec le boycott, cela s’appelle la politique de la chaise vide. L’Opposition républicaine et démocratique ne peut pas réinventer la roue de l’histoire. De grâce, qu’elle arrête sa manœuvre d’abêtissement des gens par des tournures philosophiques aussi libidineuses que l’objectif abject poursuivi. Il faut appeler le chat par son nom. Quand on fait du 100m, on est un sprinteur, pas un marathonien ; même quand on est le dernier des coureurs à franchir la ligne d’arrivée. Aucune sorte de mystification. C’est aussi simple que cela. Mais, il urge pour l’Opposition de parer à une indigence argumentaire de la sorte qui donne le hoquet.
Le même Djiguiba KEITA, dit PPR, déclare, selon le confrère ‘’L’Indicateur du Renouveau’’ : « en lieu et place d’une approche globale pour sortir le pays de l’immobilisme, nous assistons à de petits arrangements sur fond de calculs politiciens électoralistes ». Décidément ces élections sont devenues la terreur de PPR. À Macina, il n’y avait aucune espèce d’insécurité. Il s’est présenté aux législatives ; il a été battu à plate couture. Son patron qui a une peur bleue des urnes a retiré sa candidature de la dernière présidentielle estimant que les conditions sécuritaires n’étaient pas réunies. Pourtant le futur vainqueur des élections, en campagne, s’est rendu à Kidal où le vote s’est déroulé comme partout ailleurs au Mali. Il faut être conséquent. C’est bien en restant dans l’informel, avec des conseillers dont les mandats n’en finissent pas de prorogation, que l’on favorise l’immobilisme décrié à gorge déployée par PPR. Si aller à des élections procède à de calculs politiciens, alors le régime devrait l’assumer. Quant au PARENA de PPR, il serait mieux inspiré d’affûter ses armes électorales sous peine d’être victime de « petits arrangements ».

L’hypocrite
Intox
Dans ‘’Inter de Bamako’’ Perignama SYLLA, secrétaire général du Mouvement populaire du 22 mars (MP-22), soutient sans réserve : «La présence militaire française entretient le terrorisme dans notre pays».

Désintox
Excellente analyse Perignama. Ce sont les forces internationales considérées comme les ennemis de l’islam qui reçoivent régulièrement les foudres de Iyad Ag Ghaly et de sa bande de jihado-narco-terroristes, au propre comme figuré. Une bizarrerie pourtant, c’est que la puissance qui a ameuté le monde entier n’est que sporadiquement touchée par les frappes des illuminés de la bande de Iyad.
Les Forces armées et de sécurité (FAMA) subissent, elles, les effets collatéraux de la barbarie des mouvements jihadistes, parce que le Gouvernement est taxé de complicité avec l’ennemi qui combat l’islam.
Dans cette ténébreuse affaire de crise malienne, le remède fait partie intégrante des causes, à moins d’être la cause, de la maladie mortelle. La logique élémentaire voudrait que l’on retire ce remède-poison des pharmacies et qu’on ordonne l’arrêt immédiat et sans condition de sa fabrication.
Mais les choses ne sont pas aussi simples, autrement la puissance coloniale ne serait même pas au Mali. Cela, le MP-22 le sait parfaitement. Et il sait également que sur les 16 millions de Maliens, il y a de nombreuses personnes qui ont une très bonne capacité d’analyse leur permettant de découvrir le complot ourdi contre notre pays. Il n’ignore pas non plus que ce n’est pas par faute de cœur que les Maliens tolèrent cette présence de même que celle de pique-niqueurs ornés d’armes. Mais il faut aussi se rendre à l’évidence : le remède du MP-22 est tout aussi mauvais que le mal dont on parle. À savoir que le peuple demande au Gouvernement et à l’Assemblée de faire partir « l’armée d’occupation » ou que le peuple fasse partir les trois (Gouvernement, Assemblée et « armée d’occupation »). Là, c’est le chaos que les amis de SANOGO nous proposent. Les Maliens n’en veulent pas parce qu’ils ont encore vivace dans l’esprit de celui, déjà consommé, dont Boly a porté le chapeau. Pas étonnant de la part de ceux qui, embusqués dans la peau du nationaliste qui ne veulent pas d’une force étrangère chez nous, foulent du pied les principes républicains en soutenant un putschiste.

L’affliction
Intox
L’ancien ministre de la Défense et des anciens combattants, Soumeylou Boubèye MAIGA, a confié au confrère ‘’22 Septembre’’ : « vous savez, pour le moment la majorité est plus un fait arithmétique que politique ».

Désintox
Vraiment les gens s’en doutaient. Parce qu’il est inexplicable qu’un regroupement d’environ 70 partis politiques et associations soit muet comme une carpe quand le Président IBK reçoit des coups des plus fantaisistes aux plus abjects, de toute part, au point qu’il soit obligé de secouer le cocotier. Cela tombe sous le sens que cette Majorité présidentielle n’est rien d’autre qu’un géant aux pieds d’argile. Mis à part les déclarations lancinantes de renouvellement de soutien au chef de l’État, les incantations, elle n’est à l’avant-garde d’aucun combat. Naturellement que l’on s’interroge sur le sens de ce soutien affligeant, à la limite de l’hypocrisie et de l’opportunisme politique qui n’a ni odeur ni saveur. Ce qui est ahurissant est de voir la Majorité, pire un responsable du parti présidentiel, se faire hara-kiri, à travers une attaque en règle contre un ministre de sa propre formation politique. Ça, c’est le comble. Ce n’est bien sûr pas sur de tels responsables qui prêchent uniquement pour leur chapelle qu’il faut compter pour porter la contradiction, défendre et promouvoir l’action gouvernementale qui est en réalité sa véritable raison d’être. Et dire qu’il y a des rêveurs qui tablent sur la formation d’un grand parti politique sortant des entrailles de cette Majorité hétéroclite.

Le pragmatisme
Intox
Sur la question de Kidal SBM met en garde : « si l’on veut régler un certain nombre de situations sur des repères du passé, on peut avoir des déconvenues comme celles que nous avons connues à Kidal ».

Désintox
Il est certain qu’une déconstruction et une reconstruction de nos archétypes, au sortir de la crise multidimensionnelle, sont plus que jamais d’une impérieuse nécessité. Bien sûr que cela n’est pas donné d’avance. Et pour cause, la séparation très souvent est douloureuse autant sur le plan sentimental que sur le plan de la perte de certains avantages. Cela bien sûr du côté des représentants de l’État qui doivent être stressés à l’idée d’être confinés à des rôles où ils affirmeront beaucoup moins leur autorité. Cela, au profit d’élus dotés de pouvoirs beaucoup plus étendus en matière d’administration s’appuyant sur un transfert effectif des biens. Pour la population qui a une tendance générale au changement, il est évident qu’elle ne verra dans la nouvelle gouvernance que la réalisation d’une forte aspiration. Au demeurant, personne ne devrait plus s’entêter à vouloir rééditer une situation menant à une nouvelle aventure désastreuse.

L’impénitence
Intox
SBM a aussi opiné sur la question des autorités intérimaires dont la loi vient d’être votée par l’Assemblée nationale : « je regrette que le Gouvernement n’ait pas eu une communication très pertinente ».

Désintox
Ça, c’est une tare congénitale chez les Gouvernements successifs d’IBK. En fait bien avant lui existait ce péché originel qui a tant fait de mal. Ils ont tous fait le choix très contestable et contesté de se murer dans un silence sépulcral, quand ils devaient communiquer donnant libre cours aux spéculations les plus folles. Le déficit de communication a été d’autant plus préjudiciable qu’il a permis à des éléments rebelles d’ensemencer le monde de leurs idées haineuses, réussissant ainsi à retourner l’opinion internationale contre le pays. Les exemples sont légion de cette désaffection du terrain par le Gouvernement. Pourtant il est de notoriété publique que la communication est l’arme fatale pour faire valoir ses vues. À défaut de le comprendre, le Gouvernement s’expose à une incompréhension généralisée et une contestation sur de nombreux sujets à l’instar de l’installation des autorités intérimaires. Et c’est un gâchis.

La pertinence
Intox
Relativement à la question de la gouvernance dont il dit se méfier, en tant que terme générique, il confie : « ce que je peux dire simplement il y a de très fortes attentes ».

Désintox
Exact. Il y a effectivement de fortes attentes. Mais tant que le Mali se présentera comme un panier de crabes, et que ses fils n’apprendront pas à taire leurs ego, à mettre entre parenthèses les agendas et les ambitions personnelles au moment de sauver l’essentiel, l’attente risquerait d’être encore très longue si elle ne s’éternise pas. Pour autant, la poire est à diviser en deux, parce que si la population, en fait les responsables politiques et d’autres activistes font violence sur eux-mêmes, il va sans dire que le Gouvernement devrait leur montrer la voie. Comme on le dit, il est impératif qu’il les aide à l’aider pour le bien de tous. À l’évidence cette recette n’est pas des mieux partagée.

 

Source: info-matin

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