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Insertion professionnelle des jeunes ruraux : Une solution contre le chômage et le sous-emploi

Bamako, 25 juillet (AMAP) Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Me Jean Claude Sidibé, a présidé, mercredi dernier, au Centre du secteur privé, l’ouverture du comité de pilotage du projet Contribution à l’insertion professionnelle et au renforcement de la résilience des jeunes en milieu rural dans le Centre-Sud au Mali.

Le comité de pilotage est une rencontre d’échanges entre acteurs, décideurs et responsables sur le devenir du projet. A charge pour les participants de faire le bilan des réalisations depuis 2018, d’évaluer les résultats atteints durant 2019. De surcroît, ils doivent aussi évaluer le niveau de budget consacré au projet, afin de savoir si les activités et le budget vont permettre d’aller vers l’atteinte des objectifs fixés.

Dans son allocution, le ministre Me Jean Claude Sidibé a mis l’accent sur l’importance de ce projet, qui contribuera à la création d’au moins 200 nouveaux emplois et à l’amélioration de la qualité d’environ 500 emplois pour les jeunes femmes et hommes ruraux, la formation de 40 agriculteurs et à la mise en place de 20 écoles pratiques d’agriculture et d’apprentissage à la vie pour les jeunes.

En outre, il a ajouté qu’un tel projet contribue à la réalisation d’un des projets phares du gouvernement, à savoir l’installation sur cinq ans de 20.000 agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares.

Selon l’assistant du représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO) au Mali, Modibo Maïga, les jeunes ne possédant pas d’activités génératrices de revenus sont souvent tentés par des aventures périlleuses comme le terrorisme ou la migration clandestine. A cela s’ajoute, selon lui, l’attraction que les centres urbains exercent sur ces derniers. Face à toutes ces menaces, il estime que le mieux serait d’aider ces jeunes à s’épanouir en restant dans leur environnement local, loin de tous ces dangers.

«L’activité agricole est saisonnière. Entre deux saisons, si les jeunes n’ont pas d’activités génératrices de revenus, si les bénéfices tirés de la production agricole ne sont pas suffisants, ils peuvent être amenés à déserter leurs villages», s’inquiète-t-il.

Aussi propose-t-il comme solution le fait de meubler l’entre-deux saisons par des activités comme l’embouche des animaux, le maraichage ou l’aviculture. « Pour ce faire, en plus de 40 motoculteurs, des matériels agricoles comme des charrettes, des intrants agricoles et des animaux ont déjà été mis à leur disposition, a déclaré M. Maïga, ajoutant qu’à travers ce projet d’insertion professionnelle intervenant dans les filières fonio, riz et sésame, les capacités techniques, technologiques et de production des jeunes seront améliorées.

M. Maiga a trouvé encourageants les résultats enregistrés. Surtout ceux de la filière sésame, qui a un fort potentiel de développement avec la production et la transformation. A ses yeux, cette production agricole pourra être exportée, en augmentant le rendement de ce secteur.

Egalement présent à cette séance inaugurale, le représentant de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg au Mali, Patrick Fischbach,a indiqué que le Mali entretient de bonnes relations avec le Luxembourg en matière de coopération militaire et de lutte contre l’insécurité alimentaire.

Ce projet est financé par le Grand-Duché du Luxembourg. Sa mise en œuvre est assurée par la FAO, en partenariat avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

LN/MD (AMAP)

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