Bamako, 25 juillet (AMAP) Le gouvernement malien revoit à la hausse, après modification de la loi de Finances 2019, les prévisions de ressources de l’Etat et à la baisse les dépenses budgétaires, a appris l’AMAP de source officielle.
Un projet de décret du ministre de l’Économie et des finances, adopté en Conseil des ministres du mercredi 24 juillet, annonce que «sur la base de ces nouveaux éléments : les prévisions rectifiées des recettes budgétaires s’élèvent à 2.054, 674 milliards de Fcfa, contre 2023,150 milliards Fcfa prévus dans le budget initial 2019, soit une hausse de 31 milliards 524 millions ou un taux d’accroissement de 1,56%. Les dépenses budgétaires rectifiées sont fixées à 2.387, 742 milliards de Fcfa, contre 2.410,400 milliards de Fcfa dans le budget initial 2019, soit une diminution nette de 22, 658 milliards de Fcfa ou un taux de régression de 0,94%».
Le texte ajoute que le projet de budget d’Etat 2019 rectifié dégage un déficit de 333,68 milliards de Fcfa, contre un montant initial de 387,250 milliards de Fcfa, soit une diminution de 54,182 milliards de Fcfa.
Ses modifications font suite à certains aménagements effectués par rapport aux prévisions de rentrées de ressources de internes et externes. Elles tiennent compte, en matière de rentrée de ressources, de la vente de licence téléphonique à un 4è opérateur, l’acquisition de la 4G par Malitel, la contribution financière des Partenaires techniques et financiers (PTF), notamment le Luxembourg, l’Union européenne (UE), la France, la Banque mondiale, la Coopération suisse et le Canada.
Elles prennent, aussi, en compte l’ajustement à la hausse des prévisions des recettes fiscales de la Direction générale des impôts, la révision à la baisse des objectifs des recettes fiscales de la Direction générale des douanes et la régularisation de l’encaissement des ressources additionnelles au titre de l’exercice budgétaire 2019.
Pour ce qui est des sorties de ressources, le projet de décret renforce la subvention de l’Etat à Energie du Mali (EDM) qui produit, achète et vend l’énergie à perte, prend en charge le Plan d’actions humanitaires de relèvement et de développement dans les régions dans la partie Centre du pays. Il tient aussi compte du financement des projets de «développement rural et sécurité alimentaire», de «formation et insertion professionnelle», de «décentralisation et de bonne gouvernance» et de «développement durable dans les Régions de Gao et Kidal».
On rappelle que l’année 2019 marque la deuxième année de préparation et d’exécution du budget d’Etat en mode programmes. Pour ce faire, un accent particulier doit être mise sur l’efficacité et l’efficience des allocations budgétaires, en tenant compte des objectifs de politiques publiques fixés.
A cet effet, le Mali doit veiller au respect scrupuleux des critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique d l’Ouest (CEDEAO).
Le Mali respectera, selon la loi de finances 2019 qui vient d’être modifiée, trois critères de premier rang sur cinq en vigueur au niveau de l’UEMOA. Il s’agit là du ratio du solde budgétaire global, dons inclus en pourcentage du Produit intérieur brut (PIB), du taux d’inflation et l’encours de la dette publique rapporté au PIB. Les prévisions 2019, concernant ce dernier critère, tablent sur une dette équivalant à 37% du PIB, sur une norme qui doit être inférieure ou égale à 70%.
CMT/MD (AMAP)