M. Nagy et la représentante adjointe américaine pour le commerce en Afrique, Constance Hamilton, animaient une conférence de presse téléphonique sur l’African Growth Opportunities Act(Agoa), dans les locaux de l’ambassade des USA au Mali.
L’AGOA est une loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, promulguée par le président américain Bill Clinton en 2000. Elle se veut promotrice du commerce et des investissements sur le continent africain.
Des acteurs du secteur privé, de la société civile et du Programme de l’entreprenariat féminin en Afrique (AWEP) participeront aux activités de cette rencontre. Il s’agira, pour eux, de penser des stratégies capables de pousser l’Afrique vers la prospérité.
Par ailleurs, le conférencier a signalé, qu’en plus du textile, l’AGOA compte aussi placer le pétrole au cœur de ses échanges avec l’Afrique. « Un pays comme le Nigéria pourra ainsi tirer de cette reconfiguration du cadre des échanges », a dit Tibor P. Nagy.
Constance Hamilton a, pour sa part, invitéà appuyer davantage le secteur privé en Afrique. « Car, souligne-t-elle, cela favorisera la création d’emplois et de richesses pour les jeunes, qui constituent l’essentiel de la population africaine ». Elle a ajouté que les gouvernements africains doivent, de leur côté, accompagner les petites entreprises, afin que celles-ci soient, selon elle, mieux outillées dans un environnement commercial où règne la concurrence.
Elle s’est réjouie du climat positif des échanges entre les USA et l’Afrique, en soulignant la réciprocité des bénéfices engendrés des deux côtés. Avant l’expiration en 2022 de l’AGOA actuel, des rencontres entre partenaires sont prévues pour réfléchir sur les résultats obtenus durant ces deux décennies.
En réponse à une question posée par un confrère nigérian, Constance Hamilton a précisé que le libre-échange, tel qu’il est porté par l’AGOA, ne vise pas à contrer Pékin. «L’Afrique est un marché très attractif», a-t-elle argumenté. C’est ce qui explique, à son avis, la présence du secteur privé américain désireux de tirer profit des avantages offerts par ce continent. En précisant que l’objectif de cette coopération économique n’est autre que l’élargissement des échanges et des opportunités pour tous les pays adhérents à cette politique commerciale. «Nous allons mettre en place des services de coopération avec les pays africains pour redynamiser nos échanges commerciaux», a promis la représentante adjointe américaine pour le commerce en Afrique.
A en croire le rapport biannuel sur la mise en œuvre de l’AGOA, publié en 2016 par le Représentant des États-Unis pour les questions commerciales internationales (USTR), les exportations AGOA vers les USA ont représenté 8,2 milliards de dollars (soit plus de 4.938,5 milliards de Fcfa) en 2001. Elles ont atteint 66,3 milliards de dollars (près de 38.520,3 milliards de Fcfa) en 2008. Dans ce même cadre, les exportations maliennes sur les USA, sont évalués à 20,8 millions de dollars (plus de 120,8 milliards de Fcfa) entre Janvier 2019 et mai 2019, contre 2,5 millions de dollars (14.525.000.000 Fcfa) de marchandises importées sur les USA.
Toutefois, les acteurs du secteur privé américain se disent préoccupés par la situation sécuritaire qui prévaut dans certains pays africains, notamment au Sahel où l’insécurité frappe les populations.
LN/MD (AMAP)