Bamako, 25 juillet (AMAP) Le président et directeur exécutif de Barrick Gold Corporation, Dr Mark Bristow, a révélé, samedi, à Loulo (cercle de Kéniéba) que les premiers résultats des prospections de la compagnie minière annoncent de belles perspectives.
S’adressant aux médias locaux au cours d’un point de presse, qui intervient généralement quelques jours avant ou après le Conseil d’administration de l’entreprise, Dr Bristow a indiqué qu’«au milieu de l’année, Loulo-Gounkoto est en bonne voie pour atteindre son objectif de production de 2019 de 690.000 onces d’or ».
« L’exploration, qui continue autour de ses trois gisements principaux, est en train de confirmer le potentiel pour le remplacement des réserves exploitées, supportant ainsi l’extension possible du plan de 10 ans du complexe», a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que «Barrick est, également, en train de rechercher de nouveaux gisements le long de la zone de cisaillement sénégalo-malien long de 70 km, qui a produit plus de découvertes majeures d’or sur les 20 dernières années que n’importe quelles autres structures dans le monde».
La Compagnie minière Barrick, qui est la fusion de Randgol et de Barrick, est une entreprise canadienne dont le siège social est à Toronto, Ontario (Canada).
Le complexe Loulo-Gounkoto comprend les mines souterraines de Yaléa, de Gara ainsi que la super carrière de Gounkoto qui pourrait, selon les responsables de Barrick, être une quatrième mine souterraine dont la faisabilité est en cours d’étude.
Faisant le point des réalisations de sa société, le patron de la compagnie cotée à la Bourse de Londres a assuré que pendant que la mine d’or de Morila est en voie de fermeture, après une production d’or de 6.8 millions d’onces, le complexe minier Loulo-Gounkoto, qui est classé parmi les 10 plus grandes mines d’or au monde, a, de nouveau, enregistré au cours du dernier trimestre, la plus grande amélioration de production du portefeuille global de Barrick. «Au total, Randgold et la société qui lui a succédé ont dépensé plus de 160 millions de dollars (près de 93 milliards de Fcfa) dans l’exploration et ont contribué environ pour 6.5 milliards de dollars (environ 3.776,5 milliards de Fcfa), toutes contribution confondues du début de ses activités au Mali à aujourd’hui, à l’économie globale avec un total de 2.6 milliards de dollars (plus de 1.510,6 milliards de Fcfa) au titre des taxes, redevances et dividendes.
La contribution de la société au Produit intérieur brut (PIB), en 2018, a été d’environ 6%», a dit Dr Bristow. Avant d’ajouter que le gouvernement du Mali et la direction de Barrick au Mali ont fait des progrès dans la résolution de leurs différends fiscaux pendants. «La société s’attend à finaliser bientôt, le processus de médiation convenu», a-t-il assuré.
En matière de développement, le collège agricole créé par le complexe a sorti sa troisième promotion dont les éleves ont tous été placés dans des projets d’agri-business. «Un total de 19 écoles dont une par village, ont été construites. Les inscriptions ont progressé de plus de 5.000 élèves, contre 500 à l’ouverture de la mine. Trois cliniques ont été construites en faveur des communautés et la mise en œuvre des programmes de lutte contre le paludisme et le VIH SIDA continue pour réduire l’incidence des décès », s’est réjoui Dr Mark Bristow.
Il a précisé qu’à ce jour, Loulo-Gounkoto a investi plus de 6,4 millions de dollars (environ 3,7 milliards de Fcfa) dans le développement communautaire, avant de souligner que le centre agro business de Morila conçu pour laisser. après la fermeture de la mine, une économie durable pour les communautés locales, prend forme.
Pour booster ses activités et réduire considérables ses dépenses énergétiques, Barrick est en train d’installer une centrale solaire d’une capacité de 20 mégawatts. Ce qui permettra, de l’avis du Dr Bristow, à la mine d’économiser quelques 10 millions de litres de gas-oil par an, tout en réduisant son empreinte carbone. Cette centrale solaire constituera, également, une source d’énergie à moindre coût pour les communautés, après la fermeture éventuelle du complexe Loulo-Gounkoto dont les trois mines sont dirigées par des Maliens et 95% de ses 4.000 employés sont aussi des Maliens.
CMT/MD (AMAP)