Une catharsis utile au peuple malien, que cette émouvante cérémonie qui a permis au président IBK, de dire les mots justes à ses concitoyens pour les rassurer, mieux les mobiliser et surtout les galvaniser pour la paix et l’honneur de la patrie. « Nous sommes aujourd’hui à Ségou en deuil, pleurant nos enfants tombés au champ d’honneur. Certains avaient 20 ans, d’autres 40 ans. Toute vie n’est pas de dignité, la leur le fut »
Face aux dysfonctionnements
C’est pourquoi, en une sorte de mea culpa, le président IBK a tenu à reconnaitre les insuffisances qui ont occasionné des dérapages préjudiciables à la bonne marche de l’unité et de la sécurité du pays, pour immédiatement engager chacun à mettre en œuvre les mesures correctrices, afin que le territoire national soit sauf. A Ségou, ce 21 juillet 2016, dans la 2ème Région Militaire, au Camp Amadou Cheickou Tall, le chef de l’état a confirmé l’instauration de l’état d’urgence, pour que toutes les dispositions sécuritaires conséquentes soient prises, pour remédier efficacement aux différents dysfonctionnements constatés : laxisme, démotivation, faiblesses logistiques, etc.
Certes la question de l’équipement des forces armées est entière, mais elle n’explique pas à elle seule, le manque de pugnacité de certains soldats maliens au front. Des stratégies proactives pour neutraliser les groupuscules terroristes ou les groupes armés aussi mobiles que lâches, seront indispensables à la nouvelle offensive.
Extrême gravité
Les politiques devraient aussi s’investir à mieux expliquer l’accord de paix, pour que les populations concernées se l’approprient effectivement, et non participer à l’explosion de frustrations communautaires porteuses de malheur social. Ces incompréhensions sont toujours sources de violentes tensions. Et ce qui s’est produit hier jeudi à Kidal entre groupes touaregs rivaux est la confirmation par l’absurde de toutes ces appréhensions.
En effet, les tribus des Imrads et des Ifoghas, toutes touaregs, se sont violemment affrontées, chacune voulant être ‘’maitres des lieux’’. Une lecture ethnique de la situation politique qui ne mène qu’à l’autodestruction.
Décidément, le Mali vit des moments d’une extrême gravité. Mais surtout ne rien faire dans la précipitation, ou dans l’esprit de vengeance.
Maria de BABIA pour GCI
Source : guineeconakry