Ancien député de l’ADEMA-PASJ et très influent membre du Comité exécutif du parti, Lancéni Balla Kéita rédige actuellement son mémoire. Dans ce document, il raconte l’expérience politique et parlementaire accumulée à l’Hémicycle à Bagadadji et au parlement africain. Elu en 2007 dans la circonscription électorale de Kati, cet ancien ministre sous le président Alpha Oumar Konaré s’est fait remarquer à l’Assemblée nationale par ses interventions lors des débats précédant l’adoption des textes majeurs. Même étant membre de la majorité présidentielle, l’honorable Lancéni Balla s’est régulièrement illustré par ses questions embarrassantes aux membres du gouvernement.
Ayant été désigné durant cette législature membre du Parlement panafricain siégeant en Afrique du Sud (Midrand- Johannesbourg) aux côtés d’un certain honorable Ibrahim Boubacar Kéita (RPM), Me Mountaga Tall, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké (URD) et Mme Ascofaré Oulématou Tamboura, Lancéni se propose de «faire des confidences et partager sa modeste expérience avec d’autres parlementaires et hommes politiques maliens».
Ayant côtoyé de près les premiers hommes politiques du Mali a l’instar d’Alpha Oumar Konaré, Dioncounda Traoré et Ibrahim Boubacar Kéita, Lancéni Balla Kéita estime qu’il a un certain nombre de témoignages à léguer à la postérité. » Je ne suis pas en retraite politique mais je crois qu’il y a des choses à écrire « , déclare-t-il. Il se refuse à dire quand est-ce que la publication de ce mémoire sera faite et se contente de dire » dès que sa rédaction sera terminée « .
Précisons que l’écriture en général et la rédaction de mémoire est très rare dans la culture politique de nos pays, contrairement aux pays développés. L’initiative de l’ancien député de Kati est donc à encourager ét à soutenir.
Bruno D SEGBEDJI
Tirs sur une patrouille conjointe de l’armée malienne et de la MINUSMA
Nouvelle incursion des jihadistes dans la ville de Kidal
Dans la nuit du mardi au mercredi dernier, un convoi composé des forces de sécurité et des casques bleus de la MINUSMA a été pris pour cible par des tireurs embusqués à Kidal. Ceux-ci ont riposté pour se frayer un chemin, mais les auteurs de ces coups de feu avaient réussi à disparaitre. Un peu plus tôt, le MNLA qui semble toujours animé de mauvaise foi avait accusé l’armée malienne d’avoir blessé l’un de ces leaders. Pourtant, dans les deux attaques ce sont les jihadistes qui sont pointés du doigt en raison du mode opératoire.
C’est donc la preuve une fois de plus que la situation dans cette région n’est toujours pas sous contrôle malgré les forces en présence (la MINUSMA, la force Serval, l’armée malienne).
Notons que peu de temps avant leur acte, deux individus en moto avaient tiré sur un cadre du MNLA, le blessant au passage. Dans leur fuite, ils auraient croisé une patrouille malienne appuyée par les forces internationales avant d’ouvrir le feu. De source bien informée, depuis quelques mois, chaque nuit à Kidal, les forces de sécurité (la gendarmerie, la garde nationale et la police), soutenues par la MINUSMA et la force Serval, organisent des patrouilles nocturnes. C’est donc au cours de l’une d’elles que cet incident est survenu.
Le cadre du MNLA blessé a été évacué par les militaires de l’opération Serval à Gao. Ses jours ne seraient pas en danger. Pour l’heure, on ne connait toujours pas l’identité de ces bandits.
Cependant, des sources précisent qu’il pourrait s’agir de jihadistes car le mode opératoire est pratiquement le même qu’utilisent ces derniers. Quelques heures auparavant, le MNLA avait accusé l’armée malienne d’avoir ouvert le feu sur l’un de ses dirigeants locaux.
Des accusations battues en brèche par le gouverneur de Kidal, le Colonel d’Aviation, Adama Kamissoko qui précise que les forces armées maliennes patrouillent à l’extérieur de la ville en rapport avec la force Serval et que la sécurisation à l’intérieur de Kidal est assurée par les forces de sécurité (police, gendarmerie) soutenues par la force internationale. Pour le gouverneur, les deux attaques sont l’œuvre des jihadistes qui désormais ne circulent plus en pick-up, mais en moto pour ne pas attirer l’attention.
Des propos qui démontent les accusations sans fondement du MNLA qui en plus du refus de se cantonner fait de la désinformation, un sport d’excellence.
Joint par nos soins, le gouverneur de Kidal, le Colonel d’aviation, Adama Kamissoko a indiqué que la situation est à présent sous contrôle et que tout est rentré dans l’ordre.
Abdoulaye DIARRA
SOURCE: L’Indépendant