outes les couches ethniques du Cercle de Goundam se sont spontanément mobilisées, dans un élan de solidarité et d’union, pour construite la clôture du cimetière de la ville, dès l’annonce de cette initiative citoyenne par une radio de proximité, a constaté l’AMAP, sur place.
Des contributions de toute nature de la population de la Commune urbaine de Goundam ont fusé de toute part pour soutenir l’initiative. Pour mieux coordonner les travaux, deux jours ont été retenus dans la semaine, jeudi et dimanche, où tout le monde (hommes, femmes, jeunes et vieux) convergent vers le cimetière, munis de recipients, apportant qui de l’eau, qui du sable pour la confection des briques et la construction du mûr d’enceinte, dans une ambiance des grands jours.
L’apport des entrepreneurs de la place, sous la forme de chargements de graviers, de sables, de fers, mais aussi de sommes d’argent importantes, à été très appréciable. On a noté le même élan de solidarité au sein des populations qui, en plus de leur contribution financière, ont fourni l’eau, en mettant leurs robinets à la disposition des travailleurs.
La commission de gestion des travaux, présidée par le 2e adjoint au maire, Hamadoun Diaouré, et l’imam de la ville, Ahmadou Almamy, a informé la population de nombreuses contributions de ressortissants du Cercle. Il faut, également, préciser que le président de l’Association « Maliens tout court », Ibrahim Diawara, lors d’un récent passage à Goundam, à remis une enveloppe d’un million de francs Cfa pour aider à la réalisation de la clôture.
Le chantier se poursuit normalement, selon le 2e adjoint, également président de la Commission de suivi des travaux, mais la tâche est apparu plus difficile qu’on ne le pensait. C’est pourquoi, il en appelle à l’implication de tous les “Goundamiens” pour relever ce défi.
L’actuel cimetière de Goundam constitue le second emplacement, après celui de Doulhab, depuis la création de la ville, vers la seconde moitié du XIIe siècle. Le cimetière s’étend sur une superficie de six hectares et demi. Il est situé au nord de la ville et est presque englouti par l’urbanisation galopante du village qu’était Goundam. Les premiers corps ont été inhumés dans ce cimetière en 1946.
Le site, rappelle-t-on, a échappé de peu à une mise en quarantaine en 1972, à la suite d’une épidémie de choléra qui a fait de nombreux morts. Mais face à la réticence de certaines notabilités locales, il est demeuré au même endroit.
Ce cimetière abrite le mausolée d’un des plus grands saints du Cercle. Lors de l’occupation du Cercle en 2012, le mausolée avait été détruit par les islamistes qui avaient séjourné trois cents jours à Goundam. Il a été reconstruit, aussitôt, après le départ des occupants.
AAT/MD
Source: AMAP