La participation des communautés à la prévention de l’insécurité au niveau des frontières était au cœur d’une session de formation organisée par le Conseil sahélien de sécurité. L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’appui des pays du G5-Sahel pour la stabilité.
Après la formation sur la cybercriminalité et la preuve numérique, le Conseil sahélien de sécurité et ses partenaires de l’Union européenne ont outillé une vingtaine d’éléments des forces de sécurité intérieure, autorités judiciaires et chefs coutumiers dans la participation des communautés à la prévention de l’insécurité au niveau des frontières.
“Vingt-trois auditrices ont pris part à ce séminaire. Ils nous viennent de la Mauritanie, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et du Mali, issus des forces de sécurité, de défense, de la société civile et de l’administration judiciaire”, explique le responsable des études du Conseil sahélien de sécurité, Thierry Viry.
“La qualité des auditeurs répondait parfaitement au profil que nous avions défini. Ce qui nous a permis de prendre en compte les savoirs populaires des populations, notamment frontalières dans la prévention de l’insécurité. S’il en est ainsi, c’est grâce au travail de sélection qui a été réalisé par les points focaux du G5-Sahel dans chacun des cinq pays concernés…”
“La qualité des 23 auditeurs et leur niveau technique élevé ont permis de délivrer une formation qui n’a pas eu à souffrir et à s’adapter à cette pluralité de profits des auditeurs. Ils ont suivi et même animé les différents sujets abordés en leur conférant un caractère particulièrement interactif et intéressant. Ils ont notamment eu à exposer pays par pays, l’état de l’insécurité frontalière, ses manifestations et à proposer des solutions susceptibles d’en éradiquer”, ajoute-il.
Bichara Drep Ahamat du Tchad a fait savoir les acquis de la formation de prévention des conflits communautaires. “Je m’engage à vulgariser les nouvelles approches de la formation”, dit-il.
“Je peux affirmer ici, sans ambages que les objectifs du séminaire ont été pleinement atteints. Il s’agissait d’identifier les typologies des acteurs de sécurité, les causes et les manifestations de l’insécurité au niveau des frontières. Elle permettra de revenir sur les initiatives favorables au développement transfrontalier en privilégiant l’ingénierie locale. Une idée centrale a guidé les débats, la confrontation des idées, le partage des points de vue et la volonté d’améliorer la prise en compte des savoirs des communautés dans la prévention de l’insécurité au niveau des frontières”, indique Chérif Hamidou Ba, point focal G5-Sahel au Mali.
Bréhima Sogoba
Source: L’ indicateur du renouveau