Le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, , a organisé, le dimanche dernier, à la Pyramide de Souvenir de Bamako, une rencontre d’échanges avec des responsables et militants des organisations faitières de jeunes sur le texte révisé de la Constitution qui divise la population entre le « Oui » et le « Non ».
Aux allures d’une conférence-débats, la rencontre a été coanimée par le ministre des Droits de l’Homme et de la réforme de l’Etat, Me Kassoum TAPO, et le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Moussa TIMBINE. C’était également en présence de plusieurs responsables et cadres du ministère de la Jeunesse.
Dans ses propos introductifs, le ministre KOITA a rappelé que l’objectif de cette rencontre consiste à échanger avec des jeunes sur les enjeux réels du projet de la révision de notre Constitution.
« Qui aujourd’hui plus que vous, mérite d’être informé et impliqué dans le processus de révision de notre Constitution ? Il n’y en a pas. Parce que vous constituez la couche la plus nombreuse de la population, plus de 60%. Ce poids démographique appréciable vous confrère un statut de force incontournable dans la société malienne actuelle », a soutenu le ministre de la Jeunesse.
Il a aussi rappelé à ses interlocuteurs les différentes raisons qui pressent cette révision constitutionnelle. Selon lui, il faut aller à cette révision pour la paix, pour respecter des engagements de notre Etat vis-à-vis de la communauté internationale et de l’espace UEMOA.
Aussi, ajoute le ministre KOITA, cette révision est nécessaire pour adapter notre Constitution à l’évolution de la société civile en corrigeant les lacunes de celle qui est en vigueur.
«Ce texte, s’il est voté ‘’Oui’’, permettra à notre constitution de prendre en compte les aspirations et les préoccupations essentielles de l’ensemble des populations du Mali sans distinction de sexe, de religion, d’ethnie et de race. En votant massivement ‘’Oui’’ le 9 juillet, vous conférerez à la loi fondamentale toute sa légitimité, car l’enjeu principal demeure le taux élevé de participation. En votant massivement ‘’Oui’’ le 9 juillet, vos contribuerez à doter notre pays d’institutions fortes et crédibles.
En votant massivement ‘’Oui’’ le 9 juillet, vous participerez à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation…», a plaidé le ministre KOITA.
Les Piques de KOITA
Par ailleurs, selon le ministre de la jeunesse, la manifestation contre la révision constitutionnelle est de fait normale, parce que la démocratie c’est aussi la diversité d’opinions et de pensées.
Mais il s’est dit surpris de la réaction de certains hommes politiques qui ont soutenu la marche des partisans du ‘’Non’’ pour dire qu’ils sont républicains et démocrates.
« Le ridicule ne tue pas au Mali. Je suis étonné d’entendre certains hommes politiques dire qu’ils sont républicains alors qu’ils ont marché ici à Bamako pour soutenir le coup d’État de mars 2012. Avec certains marcheurs, nous étions à la Bourse du travail pour le respect de l’ordre constitutionnel et des principes de la démocratie» a critiqué M. KOITA qui estime qu’un démocrate ne doit pas cautionner un coup d’État.
À la suite de KOITA, le ministre Kassoum TAPO dira que le débat orchestré aujourd’hui par l’Opposition est politique et est animé de mauvaise foi en vue de faire entorse au processus en cours. Si tel n’est pas le cas, défie-t-il quiconque à un débat contradictoire sur cette réforme constitutionnelle et à venir démontrer à l’opinion nationale en quoi le nouveau texte divise le pays ou met en cause les valeurs démocratiques.
« Je suis ouvert au débat. Mais ce qui est sûr, on ne peut rien contre des gens animés de mauvaise foi. Et ceux-ci resteront dans leur position jusqu’au référendum. Ce qui est surprenant dans cette procédure, il n’y a pas eu de polémique pendant la phase préparatoire. C’est lorsque le texte a été adopté par l’Assemblée nationale que certains ont commencé à dire ‘’Non’’», a souligné le ministre TAPO.
Aussi, a-t-il décrié l’intox de l’Opposition qui fait passer de mauvaises informations sur le contenu du texte révisé de la Constitution.
Au cours des échanges, les différents intervenants ont démontré qu’il n’y a pas de complot contre le pays. Au contraire, confirment-ils, ce texte renforce notre démocratie, les droits humains, entre autres.
Par Sikou BAH