La ministre française des Armées a rencontré son homologue malien pour faire passer un message politique. « Là où il y a une volonté, il y a un chemin et nous avons besoin de nous assurer qu’il y a une volonté ici au Mali, d’appuyer la Cédéao pour faire aboutir ce processus de transition politique, ce retour vers la démocratie, bonne gouvernance et la justice », a lancé Florence Parly.
En clair, Paris est préoccupé par la transition politique en cours dans le pays avec plusieurs questions, notamment sur le respect des délais ou l’inclusivité de la démarche du gouvernement malien. Mais en effectuant le déplacement à Bamako, la ministre française avait un autre message : la France restera aux côtés du Mali dans la lutte contre le terrorisme.
« Des relations entre nos unités et nos états-majors sont excellentes. Ce dont il s’agit, c’est de densifier notre coopération pour combattre en partenariat grâce à la force Takouba, et je voudrais saluer l’engagement et le courage des forces armée maliennes », a affirmé la ministre.
Le dossier Wagner évoqué
De source officielle malienne, on confirme que lors de la rencontre entre les deux parties le dossier Wagner a été l un des sujets abordés. Le Mali a-t-il signé un contrat avec la société militaire privée russe qui emploie des mercenaires ? « Il n’y a pas d’acte posé avec Wagner, rien n’est fait » a répondu d’après nos informations, le ministre malien de la Défense qui pour l’occasion a laissé de côté son treillis pour un costume civil.
Selon un de ses proches, il a cependant expliqué à son hôte que l’annonce du départ de troupes françaises du nord du Mali, amenait le gouvernement malien à « tout envisager pour sécuriser le pays ». « La France n’abandonne pas le Mali, au contraire il y a une forte mobilisation internationale » lui aurait alors répondu Florence Parly selon deux témoins interrogés par RFI.
Dans la salle de réunion le ministre de la Défense le colonel Sadio Camara soupire et affirme : « Compris ! ». Ensuite, comme s’il voulaient poursuivre la discussion sans témoins, les deux ministres se sont enfermés pour un tête à tête. Rien n’a filtré , mais des témoins ont constaté à la fin que le climat était plus apaisé.
Source : RFI