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Rien ne va plus à TOTAL ENERGIES-MALI : Alors que les travailleurs exigent le départ du DG, Les autorités ferment la direction pour « Non-Paiement d’impôts »

Le groupe TotalEnergies est confronté à d’énormes difficultés ces derniers temps au Mali. Alors que les travailleurs exigent le départ du Directeur Général, Michael Faulkner, les autorités de la transition ont décidé de fermer la direction du groupe Total ‘‘pour non-paiement d’impôts’’.

Le comité syndical de TotalEnergies dénonçait déjà, il y a quelques jours, le bilan médiocre du Directeur Général, après trois années de service à la tête de la société multinationale dans le pays. D’ailleurs, le comité syndical de ladite société est monté au créneau le 29 octobre dernier pour dénoncer le processus de cession en cours au sein de l’entreprise. Les travailleurs, qui ont tout donné à cette société, se sentent trahis par la direction, qui a piétiné leurs acquis. De plus, certains cadres de l’entreprise ont été poussés vers la sortie, sans compter les nombreuses démissions. Ce que fustigent les travailleurs, c’est que toutes les tentatives pour rencontrer la direction afin de discuter des aspects sociaux du processus de cession sont restées vaines. Une attitude qui est qualifiée de manque de respect à leur égard par la direction.

Depuis un certain temps, les travailleurs dénoncent entre autres : les dysfonctionnements internes causés par la direction, le manque d’investissement et de maintenance qui affecte aujourd’hui la performance du service, le non-respect des engagements contractuels, le manque de communication envers les collaborateurs et la non-prise en compte des acquis des travailleurs.

Dans la foulée, les autorités de la transition ont décidé de fermer la direction de TotalEnergies pour ‘‘non-paiement d’impôts’’. Et pourtant, les entreprises françaises avaient été prévenues par le gouvernement malien sur la fin des droits émanant du contrat léonin, désormais abrogé sur le sol malien. En effet, la clause léonine dans les contrats de partenariat des multinationales françaises avec les pays africains est une clause abusive qui attribue au cocontractant français des droits et des avantages absolument disproportionnés par rapport à ses obligations. Le contrat léonin n’est plus en vigueur au Mali, qui a résolument opté pour ‘‘un partenariat équitable et gagnant-gagnant’’. Désormais, il est révolu le temps où les entreprises de l’ex-colonisateur ne payaient pas leurs taxes au Mali.

Avec l’avènement de la transition, le gouvernement malien a mis fin aux avantages fiscaux accordés aux entreprises françaises basées dans le pays.

Cela signifie que la convention d’évitement de la double imposition, qui était appliquée en faveur des citoyens et entreprises françaises opérant au Mali, n’est plus valide. Cette convention stipulait que ‘‘chaque citoyen français ou entreprise française résidant ou opérant au Mali payait les impôts sur ses revenus gagnés dans le pays uniquement à la France’’. Cette convention profitait largement aux multinationales françaises opérant au Mali et faisait perdre énormément d’argent à l’État malien. C’est pourquoi le gouvernement malien a décidé de fermer la société française ‘‘TotalEnergies’’, tant qu’elle ne paye pas ses impôts. ■

YOUSSOUF KONATE

Le Soir de Bamako

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