L’état d’urgence n’a pas été prorogé au Mali. Ainsi en ont décidé les autorités gouvernementales à l’expiration, ce vendredi, du délai imparti pour cette mesure restrictive. Les populations s’inquiètent de cette décision, eu égard aux attaques terroristes qui ne sont nullement à leur terme.
L’état d’urgence, une fin programmée ?
L’état d’urgence a touché à sa fin ce vendredi 15 juillet. Prise depuis les attentats du Radisson Blu (20 morts), la décision du gouvernement est cette fois-ci formelle : « Nous n’avons pas prolongé l’état d’urgence. » La fin de cette mesure d’exception qui pourrait s’interpréter comme un retour à la normalité n’est pourtant pas bien perçue. En effet, la population s’inquiète du fait que « le terrorisme et les autres menaces à la sécurité des personnes et des biens », pour lesquels le gouvernement malien avait décidé d’accroitre les possibilités d’intervention des forces de sécurité et de restreindre les rassemblements, continuent de s’observer sur le terrain.
Les attaques à répétition contre les Forces Armées Maliennes (FAMa) et les forces internationales ont repris de plus belle. Les récentes manifestations populaires à Gao, ayant fait au moins quatre morts, sont encore fraîches dans les esprits. De vives tensions sont toujours perceptibles entre groupes armés au Nord-Mali… Ce tableau achève de convaincre que le Mali n’est pas encore hors de portée de la menace terroriste. Certains observateurs, tout aussi sceptiques, attendent de voir dans un proche avenir si la décision de l’État malien est opportune.
Notons que l’état d’urgence avait été pris au lendemain de l’attentat terroriste de Bamako du 20 novembre dernier. Cette mesure avait été régulièrement prorogée par les autorités maliennes.
Source: Afrique-sur7