En marge du festival, nous avons rencontré certains acteurs du festival qui ont bien voulu nous livrer leurs impressions sur l’événement.
Mme Haïdara Aminata SY, directrice nationale de l’Action culturelle : «Cette année, le niveau est plus relevé que les éditions précédentes »
Je peux dire que je suis satisfaite quand je vois l’engagement de la région de Sikasso, l’engagement des artistes nationaux et internationaux qui participent au festival et le public qui a répondu présent pendant toute la manifestation.
Sur le plan technique, il peut y avoir quelques couacs, mais ça va dans l’ensemble.
Jusqu’ici, on peut dire que l’essentiel est fait. Nous avons une bonne technique, les artistes qui sont en train de jouer, ce sont des virtuoses du balafon. Je pense que nous avons bien fait d’organiser ce festival. Car on constate de plus en plus qu’aujourd’hui, les gens prennent au sérieux cet instrument. Parce que cet instrument est facteur d’intégration.
Et si vous assistez aux éditions précédentes, on constate que cette année, le niveau est beaucoup plus relevé, même du côté des artiste maliens qui participent au festival. Ça c’est une satisfaction morale pour moi.
Mais comme on dit, toute œuvre humaine est inachevée, donc, nous aurons le temps d’en parler et de nous améliorer.
Certes, il y avait des gens qui n’ont pas pu avoir accès à la Salle Lamissa Bengali, mais cela est dû à la sécurité même du public, surtout quand on sait qu’il y a des officiels et la salle ne fait que 800 places.
Les premiers qui sont venus ont eu accès à la salle, mais après, il fallait limiter pour que les gens tiennent.
L’innovation est que de plus en plus, la région est en train de participer même financièrement à l’organisation du festival. Aujourd’hui, il y a un protocole qui lie la région au ministère. Je trouve que ça, c’est une innovation majeure, parce de plus en plus, il faut qu’il y ait l’encrage du festival à Sikasso.
Adama NIANG, directeur régional de la culture : «Le peuple avait soif de son festival»
Nous sommes comblés de joie. Parce que ça fait bientôt quelque année que nous n’avons pas vécu cet évènement. Donc, nous sommes heureux de l’organiser et à la satisfaction de tout le monde.
Nous organisons cette édition dans les conditions difficiles, parce que le peuple du Mali, et particulièrement celui du Kénédougou avait soif de son festival.
Mais, compte-tenu des évènements, c’est-à-dire des élections au niveau communal, et les élections au niveau régional pour le président du Conseil régional, et les Conseils de cercle, cela a un peu freiné les choses quand on sait que les collectivités territoriales doivent jouer un rôle important dans la réalisation de cette activité. Voilà des facteurs qui ont aussi freiné un peu l’organisation.
Au niveau de l’organisation, nous avons eu quelques soucis financiers. Par exemple avec les sponsors, c’est à la dernière minute qu’ils se sont manifestés. Mais le montant souhaité, c’est-à-dire la quote-part de la région, que représente les 20% du budget global n’a pas été recouvré entièrement. Cette somme était estimée à plus de 30 millions de FCFA.
En termes d’ancrage, comme l’événement a coïncidé avec des jours ouvrables, il y a eu une très grande participation des élèves et aussi les femmes, comme vous voyez que c’est le cas ici à ATTbougou. Comme chaque année, nous avons décidé de délocaliser, et c’est l’Association des femmes d’ATTbougou II qui a été choisie pour accueillir 3 troupes dans le quartier.
Pour les éditions prochaines, nous allons essayer d’organiser des concerts géants en marge du festival. Ça sera une occasion pour nous d’inviter certaines maga-star.
Mais, pour améliorer davantage l’organisation, et permettre un meilleur ancrage, il faut nécessairement l’implication des autorités politiques et administratives.
Propos recueillis Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin