Les rideaux sont tombés, samedi dernier, sur la 8è édition du Festival international triangle du Balafon de Sikasso, qui a vu la victoire du Mali avec le Groupe Bazani THERA qui remporte le Prix Lamissa BENGALY d’une valeur de 1 500 000 FCFA. Le 2è Prix, celui de l’Intégration est revenu au Burkina-Faso avec le Groupe Bolomakote qui empoche 1 000 000 de FCFA). Le Groupe Keibafon de la Côte d’Ivoire boucle le trio gagnant en remportant le Prix de la Ville de Sikasso, d’une valeur de 750 000 FCFA).
La cérémonie de proclamation des résultats était présidée par le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye DIALLO, ce samedi 11 février, dans la salle des spectacles Lamissa Bengaly.
C’était en présence du ministre de l’Elevage et de la pêche, le Dr Nango DEMBELE, de certains diplomates accrédités au Mali ; du gouverneur de la région de Sikasso ; du président du Conseil régional de Sikasso; des honorables députés de la région de Sikasso ; des chefs de délégation de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Burkina Faso et du Sénégal ; du président du Conseil de cercle de Sikasso ; du maire de la Commune urbaine de Sikasso ; du président de l’APCAM (Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali) parrain de l’événement; du Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le SIDA (HCNLS) ; des notabilités de la région.
Le grand retour
Pour ce grand retour du festival triangle du balafon après 5 ans d’hibernation, l’édition de 2017 a enregistré la participation effective de 5 pays de la sous-région qui ont en partage le balafon, à savoir : le Burkina-Faso, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire, le Mali, et le Sénégal. En effet, la dernière édition de ce grand rendez-vous de la culture remonte en février 2012, soit un mois avant l’éclatement de la crise du nord.
Pendant 3 jours de compétition dix groupes artistiques venus du Burkina-Faso ; de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire du Mali se sont rivalisés en musiques, chants, et danses aux sonorités du balafon pour enlever le prix Lamissa BENGALY, dans le cadre de cette présente édition.
A côté de ces 4 grands pays en compétition, la délégation sénégalaise a pris part à cette édition en tant pays invité.
Toutes les prestations se sont déroulées dans la salle Lamissa BENGALY, en deux nuits de 5 groupes devant un jury de 5 personnes, composé des membres des différentes délégations.
Bazani THERA marque les esprits
Dans la nuit du 9 au 10 février, c’est le Groupe Kantigui du Burkina Faso qui a ouvert le bal avec 3 morceaux. Il a été suivi du groupe Niongon Chouala de Yacouba COULIBALY du Mali. En troisième affiche, le public eu droit au groupe Kenkelen de la Côte d’Ivoire. La quatrième affiche de cette soirée électrisante, a été la prestation de l’Ensemble instrumental et la Chorale de le Guinée. Autre affiche, autre sonorité de cette soirée, le groupe Bazani THERA de Bougouni qui a fini par envoyer le public du jour au 7è siècle.
Pour la seconde nuit, il y avait cinq affiches également, à savoir, le groupe Bolomafote du Burkina, le groupe Bwazan Bouazan de Bougouni, le groupe Kebafo de la Côte d’Ivoire, le Ballet national Djoliba de la Guinée.
Un ministre comblé
A la clôture de cette édition qui aura tenu toutes ses promesses, le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye DIALLO, a souligné que l’organisation de cette 8è édition du Triangle du Balafon, après 5 ans d’interruption dans un contexte de crise, était un défi à relever pour le Mali, mais aussi pour les pays amis qui ont en partage ce patrimoine commun qu’est le balafon.
Elle s’est réjouie de constater que ce défi tant sécuritaire, logistique et même social, a été compris par les populations et les autorités de Sikasso.
C’est pourquoi, elle a tenu à remercier et féliciter le dynamisme, la mobilisation et le sens de l’appropriation des enjeux du Festival sur le balafon par les populations de Sikasso, particulièrement les femmes, les jeunes de la région.
De même, cette édition, de par la participation des pays amis du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Sénégal, a inscrit davantage le Festival du Triangle du Balafon dans cette ambition d’internationalisation de l’événement.
Raison pour laquelle, le ministre N’Diaye Ramatoulaye a tenu à rendre un hommage appuyé à la conviction partagée des autres pays pour l’intégration par la culture, et leur volonté commune de magnifier la solidarité ouest-africaine.
«Relever un défi seul, c’est assouvir notre besoin naturel d’égoïsme. Relever un défi avec l’aide de tous, c’est légitimé le sens de notre combat», a indiqué le ministre. Avant d’ajouter que ce festival n’est pas la réussite du seul ministère de la Culture ou encore de la seule région de Sikasso, mais plutôt l’émanation d’un sens nouveau du partenariat autour de la Culture.
Comme en témoigne la mobilisation du secteur privé, à l’échelle nationale et régionale.
A l’endroit des troupes du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali et du Sénégal, Mme N’Diaye a dit ceci : « Vos prestations d’un niveau professionnel sont une garantie pour la pérennisation de ce festival. L’école du balafon peut se réjouir de la qualité produite lors de cette 8ème édition et le vainqueur est et restera cet instrument mythique».
Au passage, elle n’a pas manqué de féliciter la troupe Bazani THERA, pour sa brillante victoire et par la même occasion encourager les autres à redoubler d’efforts pour les autres éditions.
En plus des trois grand prix, le jury a aussi décerné 3 prix spéciaux, à savoir : le prix de la virtuosité (250 000 FCFA), de la solidarité (200 000 FCFA), celui du jeune joueur d’instrument. Ce dernier prix d’une valeur de 250 000 FCFA a été parrainé par le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou KOITA.
Par Abdoulaye OUATTARA
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