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Couplage des régionales et du référendum: les raisons d’un choix

Dans le cadre des préparatifs des scrutins couplés d’avril prochain, le ministère de l’Administration territoriale, de décentralisation et de la réforme de l’Etat, a rencontré, hier lundi, la classe politique dans la salle de conférence du département. A l’ordre du jour de la rencontre : l’examen et l’adoption d’un schéma d’aménagement du bureau de vote en cas de scrutin couplé ; la gestion des opérations de dépouillement, etc.

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Cette réunion qui était présidée par le Secrétaire général du département en charge des questions électorales, Adama SISSOUMA, a été une occasion pour la Délégué général aux élections (DGE), le général Siaka SANGARE de présenter le schéma d’aménagement du bureau de voter en cas des scrutins couplés (élection locale, référendum).
La présente rencontre, faut-il rappeler, fait suite à la rencontre du jeudi dernier qui a décidé du couplage d’un certain nombre de scrutins (Référendum, local régional). Pour ce qui concerne les aspects techniques, liés à ce couplage, il avait été décidé de tenir la réunion pour mieux édifier la classe politique sur ces aspects.
A l’issue de cette rencontre à laquelle la presse n’était pas la bienvenue, nous avons échangé avec certains acteurs, notamment le DGE, le général Siaka SANGARE et des responsables politiques.
Selon le général aux élections, le couple des scrutins exige une large communication agressive à l’endroit des électeurs, c’est-à-dire une éducation électorale très intense pour que l’électeur, avant de rentrer dans le bureau de vote, sache déjà ce qu’il doit faire concrètement à l’intérieur du bureau de vote.
Aussi, a-t-il préconisé, un bon aménagement du bureau de vote. A son avis, il s’agit de faire en sorte que l’espace compris entre les différentes composantes du bureau de vote (matériels, documents) puissent permettre aux agents électoraux de travailler normalement, mais et surtout à tous les électeurs inscrits au niveau du bureau de voter tranquillement dans le respect du secret de vote, mais en toute transparence.
Par ailleurs, le DGE a mis l’accent sur le délai des opérations de voté. Au Mali, dira-t-il, la loi actuelle stipule que le vote se déroule de 8 heures à 18 heures. Ensuite, il y a les opérations de dépouillement, qui donnent les résultats des deux urnes, à la fin de journée.
A ce niveau, le général SANGARE a fait un certain nombre de recommandations, à savoir : observer une pause dans la mi-journée compte-tenu de la longueur de la journée. Cela demande une rigueur et beaucoup de courage des agents électoraux. Pour le décompte des voix, il recommande aux scrutateurs de commencer toujours par le scrutin le plus compliqué pour aller vers le plus simple.
De même, les agents électoraux doivent faire en sorte que tous les documents relatifs au premier scrutin soient soigneusement remplis et arrangés avant de passer au second. Certes, reconnaît le DGE, il y a pas de garanti spécifique. Mais, il recommande à l’Etat d’assurer une bonne restauration au cours de cette journée pour permettre à chacun de tenir courageusement jusqu’à la fin de la journée.
Dans certains pays, les opérations de dépouillement peuvent aller jusqu’à 2 heures du matin, a-t-il fait savoir.
De façon générale, la classe politique a adhéré à cette proposition du DGE.
«Cela nous réconforte et nous encourage dans la dynamique que nous amorçons aujourd’hui pour qu’on aille vers les élections transparentes, crédibles et que les résultats soient acceptés par tout le monde».
Pour sa part, l’honorable Amadou MARIKO, député SADI élu à Koutiala, a indiqué que pour le moment, le consensus n’est pas total autour du couplage des élections. Car lors de cette rencontre, a-t-il fait savoir, il y a eu des intervenants qui ont souhaité qu’on dissocie les scrutins. Mais du côté du gouvernement, on évoque des difficultés financières.
En tout cas, le souhait de son parti (SADI) est qu’on organise des élections crédibles.
Quant au secrétaire général de l’UFDP, Moussa DIARRA, soutient que toute la classe politique est d’accord pour le couplage des scrutins qui est une manière de diminuer le coût des opérations de votes. Selon lui, l’organisation des élections relève de la souveraineté d’un pays. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, nous devons être en mesure de supporter le coût des scrutins.
De son côté, le Directeur général de l’administration du territoire, Allaye TESSOUGUE, a souligné que le concept de scrutins couplés est la résultante d’un travail permanent entre le ministère de l’Administration territoriale et l’ensemble de la classe politique. «Je ne pense pas qu’aujourd’hui, nous ayons une vision différente de la classe politique».

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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