La promotrice du Festival International SENTE du Ganadougou, l’artiste Mme KONE Mamou SIDIBE, a, lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 12 avril 2019, à la Maison de la Presse de Bamako, annoncé la troisième édition du Festival International SENTE les 19, 20 et 21 avril 2019, à Niéna dans la Région de Sikasso. C’était en présence de ses soutiens, dont Mme TRAORE Fatoumata COULIBALY, Tahirou DIALLO, notable à Ganadougou, Massamou Wélé DIALLO de l’Ensemble instrumental du Mali, Lassina SANGARE, président de la Commission d’organisation de l’évènement et de l’artiste Marima BAGAYOGO.
‘’Le rôle de la femme dans la résolution des conflits communautaires’’, tel est le thème choisi pour cette troisième édition, après le succès des deux premières.
Selon l’artiste Mamou SIDIBE, cette troisième édition aura comme parrain, le Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Bakary TOGOLA, non moins natif du Ganadougou, et comme marraines, les ministres de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille, DIAKITE Aichata Kassa TRAORE, et de la Culture, N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO.
Selon les organisateurs, le SENTE est une musique traditionnelle du Ganadougou qui était chantée à l’honneur des guerriers autant en partant qu’en rentrant du champ de bataille ; elle accompagnait ceux qui accomplissaient des actes de bravoure.
En rentrant dans le vif du sujet, l’initiatrice KONE Mamou SIDIBE a expliqué que l’objectif de ce festival est de valoriser les instruments traditionnels du SENTE. « Quand l’idée a été soumise aux gens, j’ai été soutenue par les sages du Ganadougou et plusieurs autres personnes pour en arriver là aujourd’hui . Car, de mon constat, la chanson était presque en voie de disparition. SENTE, c’est pour la contrée du Ganadougou, pour le Mali, et non pour Mamou SIDIBE. Il s’agit de se battre pour ne pas perdre une des facettes importantes de notre culture si riche, si enviée du monde ».
Mais, ajoute-t-elle, en répondant à la presse, le SENTE est allé au-delà de la valorisation des instruments traditionnels. « En plus de l’aspect festif, le SENTE a eu un impact positif sur la population du Ganadougou. Il a amené un projet de fabrication de savon dans le Ganadougou pour les femmes. Ce festival renforce la cohésion, l’entente, la solidarité dans la zone. Il apporte un peu plus à l’économie de la contrée», déclare KONE Mamou SIDIBE.
Mme TRAORE Fatoumata COULIBALY dite FC d’inviter les uns et les autres à s’investir sans réserve aux côtés de Mamou SIDIBE, pour que cette culture ne disparaisse pas, avant de remercier et saluer l’ensemble des villages qui participent à la fête.
Après les artistes invités du Niger et de la Côte- d’Ivoire, lors des deux premières éditions, Mamou SIDIBE a annoncé que lors de la troisième édition, la Guinée sera à l’honneur aux côtés des artistes locaux, et nationaux du Mali. Ainsi, plus de 400 festivaliers sont attendus cette année à Nièna, la capitale du Ganadougou.
Selon l’artiste, le coût de l’organisation est estimé à 33 millions de FCFA. Mais, explique la commission d’organisation, par les temps qui courent, le festival reste confronté à des appuis pour combler les difficultés. « Nous comptons sur les sponsors pour nous venir aider, appuyer ceux qui se sont déjà engagés à nos côtés comme Sidibé Décor, Toguna Agro-industrie et autres », a dit Lassina SANGARE, président de la Commission d’organisation
PAR CHRISTELLE KONE
Source: info-matin