Le rapport concernant l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique vient de livrer ses secrets. Pour le Mali la situation demeure la même.
En effet, le score du Mali est de 3.4 en 2017 et est reste stable par rapport à 2016.Il est classe 13e en Afrique et 7e au niveau de la CEDEAO. Sur la base des résultats de la dernière évaluation des politiques et institutions publiques en Afrique subsaharienne faite par la Banque mondiale, Olivier Beuguy , économiste principal du bureau de la Banque mondiale au Mali, qui intervenait pour donner de plus amples explications sur la situation du Mali, peu après la fin d’une vidéoconférence suivie par des journalistes, mercredi dernier au siège de l’institution à Bamako , apprécie positivement les efforts du Mali. En fait, notre pays engrange la note 3.4 dans l’évaluation et se classe dernière la Côte d’Ivoire qui occupe la 10e place. Ce pays voisin qui affiche une note globale de 3,4 figure dans le Top 10 africain dans l’Évaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA 2017).
« Le Mali a connu des progressions en matière de gestion de la politique budgétaire, malgré les pressions », souligne Olivier BEGUY. Avant de préconiser : « Des efforts doivent être faits au niveau de la gouvernance qui est à 3.0 ». Ce qui parait indispensable et nécessaire quand on se réfère à certaines données de la Côte d’Ivoire. On indique que la gouvernance budgétaire et des institutions, l’indicateur pays est de 3,2 (la transparence, la redevabilité et la corruption dans le secteur public évalué à 3.0).
Aussi, l’économiste principal du bureau de la Banque mondiale au Mali fait savoir que : « Beaucoup de réformes ont été entreprises l’année passée, surtout le passage au budget programme. Cela permettra d’améliorer le score du Mali pour les années à venir. La position du Mali est appréciable malgré l’insécurité dans certaines localités du pays ».
Enfin, Olivier BEGUY soutient que la politique macroéconomique du Mali est bien gérée. Cela se justifie à travers une amélioration dans la gestion de la dette intérieure. Aussi, l’inflation est contenue dans les limites de la norme communautaire de 3% culminante, et le Mali respecte en grande partie les critères de convergence communautaire. La nouvelle réforme du budget a permis d’introduire la notion de performance dans l’élaboration et dans l’exécution budgétaires. Le Mali passe d’une logique de moyens à une logique de résultats. Et tout cela dans le but d’améliorer l’efficacité des politiques publiques.
Pour rappel, l’Évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA) est un outil de diagnostic annuel destiné à mesurer la qualité des structures politiques et institutionnelles publiques, et leur capacité à soutenir une croissance durable et à réduire la pauvreté.
Pathe TOURE
Lejecom