C’est le constat fait par le représentant des marchands de bétail de Kita, Adji Mamadou Lah, qui déplore l’état de cherté de l’aliment bétail. Tout comme à Bamako, le prix du sac de 50 Kg de tourteaux est en hausse, pendant cette période de soudure et ce, en dépit des mesures prises par les autorités en charge de la promotion de l’élevage au Mali.
Pour le moment nombre d’éleveurs à faible revenu ont des difficultés à accéder à l’aliment bétail. Alors qu’on note la disponibilité d’une grande quantité de tonnes.
Selon Adji Mamadou Lah, pendant cette période de soudure, les éleveurs et marchands de bétail ont des difficultés liées à la cherté de l’aliment bétail. «Le sac de 50 kg de tourteaux nous est vendu ici à Kita à 12 500 FCFA et le chargement de fanes d’arachide à 5000 FCFA. Il y a de quoi décourager le plus téméraire entrepreneur», a-t-il confié.
Pourtant, le prix du sac de 50 kg de tourteaux varie entre 6250 Francs CFA entre 6750 Francs CFA sur le marché, dans certaines localités au Mali.
Depuis quelque temps, on assiste à la hausse des prix de l’aliment-bétail, constitué à 90% de graines de coton. Cet intrant a subi une nette augmentation sur les dix dernières années. La Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment-bétail (FENAPHAB) avait la tonne de graine à 12 500 francs CFA et elle vendait la tonne d’aliment-bétail à 25 000 francs. Aujourd’hui, la FENAPHAB achète la tonne de graine de coton à 110 000 francs. Donc elle vend l’aliment-bétail à un prix qui varie entre 125 000 et 135 000 francs CFA la tonne selon la zone.
Il revient au ministère de l’Elevage et de la Pèche d’envisager des mesures pour mettre à la spéculation tout en accordant des facilités au niveau de l’approvisionnement en graines de coton. Ce qui permettra de faire face aux frais de transport supplémentaires, à la charge des acheteurs.
Mahamane Maïga
Lejecom