Initiés par le ministère des Mines, des États généraux des secteurs miniers et pétrolier se tiennent du 27 au 29 juin, au palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ. Objectif: faire l’état des lieux du secteur dont les enjeux, les défis et les perspectives sont immenses.
la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, en présence du ministre des Mines, Pr Tiemoko Sangaré, des membres du gouvernement, des partenaires et les responsables des organisations minières.
Depuis la nuit des temps, le sous sol du Mali regorge d’énormes potentialités minières. Un sous sol qui demeure sous exploré, même s’il est établi que la contribution du secteur minier n’est pas de nos jours à négliger dans l’économie nationale.
Selon le ministre des Mines, ces assises ont été initiées suite à des constats inquiétants: la non diversification de l’industrie minière; la faible implication de l’État dans le développement de la petite mine et de l’artisanat minier; le faible niveau des financements dans les domaines de la recherche minière et la faible capacité de l’administration à assurer une meilleure gestion des activités minières. S’y ajoutent, la perte d’attractivité du pays par rapport aux grands investissements; la prolifération des exploitations clandestines et illégales et le manque d’infrastructures minières.
Pour juguler ces problèmes et le désordre qui règne dans le secteur des mines, le Mali a élaboré plusieurs Codes miniers. Aujourd’hui, 3 Codes miniers sont appliqués au Mali: les Codes de 1991, de 1999 et celui de 2012. Malgré tout, les nuages s’accumulent autour du secteur. Des problèmes qui ont fait perdre au Mali la place de 3e producteur d’or en Afrique au profit du Soudan.
Pour le Pr Tiemoko Sangaré, ces états généraux permettront aux acteurs miniers d’identifier des pistes de solution aux nombreux problèmes du secteur, d’améliorer le climat des affaires et des investissements dans le secteur, de mieux déterminer les enjeux, les défis, les contraintes et les perspectives de développement du secteur minier et définir le rôle et les responsabilités de tous les acteurs qui interviennent dans le secteur minier.
“Nous sommes déterminés d’extirper le secteur minier de l’emprise du fantasme et de la démagogie et de faire en sorte que l’or du Mali brille davantage pour l’ensemble des Maliens”, a assuré le ministre des Mines.
Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, avant d’ouvrir les travaux des assises sur les mines, a demandé aux participants à débattre, sans complaisance, des vrais problèmes du secteur et à faire des recommandations qui peuvent contribuer à accroître la part du Mali dans les secteurs miniers.
Le secteur minier malien en chiffres:
Selon le ministre des Mines, c’est en 1984 que l’exploitation industrielle de l’or a débuté au Mali avec l’ouverture de la mine d’or de Kalana. Aujourd’hui, on dénombre une dizaine de Mines d’or au Mali qui produisent plus de 50 tonnes par an. Les ressources minières ( l’or) constituent 70% des recettes d’exploitation 27% des recettes d’exploitation et 30% des recettes fiscales du Mali. L’exploitation artisanale de l’or touche environ 2 millions de Maliens. La part de l’exploitation industrielle de l’or dans le PIB a été de 6% en 2016 avec un apport de 335 milliards de FCFA au trésor public faisant de ce métal la première sources de devises devant le coton.
A.Berthé
La rédaction