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Et encore du carnage

C’est connu de tous, la facilité avec laquelle sont prises comme cible nos forces de l’ordre. Faut-il se taire pour voir se prolonger les animateurs de cette institution sur laquelle repose toute République ?  Non. Nous savons que notre pays est convalescent, personne ne doit lui demander de miracle mais le minimum est plus qu’à portée de main. Nous nous rappelons de ces patriotes ligotés et sommairement exécutés par des criminels dont le gouvernement favorise encore la libération et la force de frappe. Cette fois ci c’est l’arroseur qui est arrosé.

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Après avoir promis de les traquer, le président, le premier ministre et le ministre de la justice sont mis devant le fait accompli. Il est encore malhonnête de toujours dire que ce pays  s’est engouffré il y a vingt ans, en se déchargeant du coup sur les régimes précédents qui ont abrité, nourri, formé et faire profiter l’actuel homme fort de Koulouba.

Sa volonté n’est pas remise en cause mais ses discours et ses actions ne pèsent plus face à cette recrudescence de violence et d’attaques autant sur les nationaux que sur les étrangers.  Quelle localité malienne est digne de sécurité aujourd’hui ? Si au Nord l’excuse est permise, au sud de ce pays, principalement dans cette capitale Bamako, la bombe à retardement risque de sauter emportant du coup les hommes qui ont le destin de leur peuple entre leurs mains.

Et toujours des morts qui sont déplorés par un pays souverain selon le Président de la République et dont la riposte n’est que plaintes et condamnations. C’était moins pire ce que les maliens vivaient sécuritairement,  aujourd’hui c’est dans les salons, dans les chambres et excusez du terme dans les lits que les citoyens sont braqués au nez et à la barbe d’un ministre de l’intérieur à qui manque la culture de la philosophie. Se targuant de sauver le président de toute tentative de putsch, il oublie qu’un coup d’Etat militaire prend toujours en compte des aspirations d’une certaine population qui se croit abandonnée sur l’autoroute de l’inadmissible.

Aguelhok, , Almoustrat, Nampala et encore du carnage.  Chaque mort est une tragédie et pendant que les occidentaux font tout pour sauver leurs ressortissants, les africains, eux, excellent dans le sauvetage des autres ou de leur propre personne.

Que des mesures soient prises dans cette capitale où taximans, policiers, bandits et citoyens pieux se regardent en chaines de faïence car personne ne croit plus à personne et chacun se fait justice comme pour dire non à l’injustice.

 

Ammy Baba Cissé   ABC

Source: Le Liberal

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