L’homme est le plus raisonnable de tous les êtres, mais le pire de tous puisqu’il détruit son cadre de vie à travers les objets qu’il utilise pour la satisfaction de ses propres besoins. Le débat autour des sachets plastiques, ces objets destinés pour la conservation des achats au supermarché, constitue un véritable casse-tête de nos jours. C’est la raison pour laquelle le thème retenu lors de la journée mondiale de l’environnement était « Combattons la pollution plastique ». Quels sont les impacts de ces plastiques sur notre environnement ? Un monde sans sachets plastiques est-il envisageable ? En conclusion, pouvons-nous envisager l’autodestruction ?
Les sachets plastiques constituent dans la plupart des pays du monde des conservatoires, c’est-à-dire des emballages. Maintes femmes s’en servent au marché pour emballer leurs condiments. Au supermarché, à l’alimentation, à la librairie, au restaurant, à la pharmacie, à la cantine, etc., les achats sont conservés dans ces sachets plastiques. Or, ces objets peuvent avoir des conséquences nuisibles non seulement sur notre environnement, mais aussi sur notre santé.
Les sachets plastiques ne sont pas biodégradables ; or, après usage, ils sont jetés à l’air libre ou sont mis dans des poubelles pour être transportés dans des champs. Là, ils peuvent avoir de sérieux effets sur les cultures, car les racines de ces dernières ne pouvant pas les transpercer s’enfoncent superficiellement dans le sol et par conséquent la croissance de ladite culture se ralentit.
En outre, ces sachets jetés à l’air libre peuvent occasionner la mort de plusieurs animaux. En effet, ceux-ci, à la recherche de nourriture peuvent avaler ces sachets non biodégradables, plus ils s’emmagasinent dans leur estomac, plus ces animaux se rapprochent de leur mort. En dehors de tous ceux-ci, ces sachets servant à conserver les jus ou d’autres nourritures des enfants peuvent être source de beaucoup de dégâts puisque ceux-ci en essayant de manger directement dans ces plastiques peuvent avaler des morceaux qui peuvent provoquer des dégâts innombrables sur leur santé. Vu tous ces dangers, des efforts doivent être ménagés pour le remplacement ou la conservation de ces sachets.
Dans certains pays, des sachets biodégradables commencent à faire leur apparition sur le marché. C’est le cas à Madagascar et au Cameroun. En effet, à Madagascar, l’industrie GasyPlast conçoit des sachets plastiques biodégradables à base de l’amidon de Manioc.
Des sachets qui peuvent se transformer en cendre et susceptibles de disparaître dans l’environnement au bout de trois à six mois. D’autres pays trouvent également des moyens pour réutiliser ces sachets jetés pour en faire d’objets d’utilités publiques.
Toutes ces mesures sont nécessaires pour la survie de l’humanité et la sauvegarde de la vie des milliers d’êtres vivants partageant le même milieu de vie que les hommes. Partant de tout ce qui précède, ne pouvons-nous pas admettre avec Adorno, Horkheimer et tous les philosophes de l’école de Francfort que la raison a certes permise à l’homme de devenir « maître et possesseur de la nature », mais qu’en même temps, elle lui cause beaucoup de dégâts ? Alors, nous devons admettre avec Blaise Pascal qu’il faut apprendre à l’homme à bien réfléchir. La raison doit devenir raisonnante pour empêcher l’autodestruction.
Les sachets plastiques sont d’une utilité incontestable puisqu’ils permettent d’emballer nos achats, mais il convient également de comprendre qu’ils sont nuisibles à notre environnement et par ricochet à notre santé et à celle de millions d’autres êtres. À cet effet, il convient d’envisager des sachets biodégradables pour la sauvegarde de notre maison commune, l’environnement.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays