Esprit trahi, espoir déçu… Le 26 mars suscite peu d’engouement 24 ans après la chute du régime du parti unique. Aujourd’hui, beaucoup de Maliens pensent que les promesses d’un Mali nouveau, prospère et équitable n’ont été que des prétextes pour quelques prébendiers qui n’avaient pas eu de places dans le système de l’Union démocratique du peuple malien (UDPM) pour s’accaparer indument des richesses de l’Etat.
A quelques exceptions près, les leaders du 26 mars se sont lancés dans une course à l’enrichissement illicite qui s’est traduite par l’accaparement des terres. Aussi 80 % des terrains de l’ACI-2000 appartiennent-ils aux acteurs du 26-Mars dont un nombre impressionnant sont de l’Adéma/PASJ.
Comme si cela ne suffisait pas, ils ont créé et élargi le fossé entre les enfants du Mali en détruisant l’école publique tout en envoyant les leurs à l’étranger dont quelques-uns occupent présentement de très hautes fonctions. Si le 26-Mars était la chose la mieux partagée, si la gouvernance était dans l’intérêt du peuple, nul doute qu’on n’en serait pas là avec la crise du Nord, expression la plus achevée du délitement progressif de l’Etat malien au bonheur de mafias insatiables.
DAK
source : L’Indicateur du Renouveau