La Banque africaine de développement (Bad) a profité de ses Assemblées annuelles qui se sont achevées vendredi 25 mai 2018 à Busan, en Corée du Sud pour entériner le principe d’une augmentation de capital de son capital. Cette augmentation du capital débattue par les 3 000 participants composés de banquiers centraux, de ministres, de chefs de petites et grandes entreprises, mais aussi des personnalités de la société vise à accélérer l’industrialisation de l’Afrique.

Même si l’on ne connaît pas encore qu’elle sera le montant de cette augmentation de capital ni à quel horizon elle sera conclue, mais l’idéal est que les choses ont commencé à bouger. Les gouverneurs ont en effet donné leur accord pour la constitution d’un comité consultatif, qui lancera les premières discussions dès octobre prochain. Un soulagement pour le président de la Bad, le Nigérian Akinwumi Adesina qui estime que la Banque africaine de développement n’a plus aujourd’hui les moyens de sa mission.

Endettement

L’institution financière africaine a en effet accéléré ses investissements en Afrique et, pour ce faire, a dû s’endetter auprès des marchés : près de 10 milliards en moyenne en 2016 et 2017. Sans renforcement de ses fonds propres, la Bad risque de perdre son précieux triple AAA auprès des agences de notation qui lui permet d’emprunter à des taux faibles.

Mais le feu vert des gouverneurs ne signifie pas que l’augmentation de capital est pour demain. Les discussions risquent d’être longues. Certains actionnaires non africains de la Bad, n’y étant pas favorables.

Pour rappel, la dernière augmentation de capital remonte à 2010. Elle avait conduit au triplement des fonds propres de la Banque.

Moctar FICOU

VivAfrik