Native de Dibasso (Burkina Faso) et âgée de 43 ans, Antoinette Koné a été jugée pour infanticide et condamnée à 3 ans de prison ce jeudi 10 septembre par la Cour d’Assises. Elle purgera totalement sa peine le 5 décembre prochain.
A noter que l’infanticide est, selon le code pénal malien en son article 199 alinéa 5, « le meurtre ou l’assassinat d’un enfant nouveau-né ». Elle est punie par l’article 200 du même code.
En effet, courant 2017, Antoinette Koné contracte une grossesse. Celui qu’elle prétendait en être le père, n’a pas reconnu la paternité. Ainsi, 9 mois après, elle accouche normalement le 19 novembre 2017 au centre de santé de Yirimadio, puis elle se rendra à domicile avec le nouveau-né.
Une semaine plus tard, soit le 25 novembre 2017, elle décide de mettre fin à la vie du nourrisson en lui administrant de violents coups à la tête avant de l’étouffer par étranglement. De ce fait, pour dissimuler son forfait, la quadragénaire a ramené le corps du bébé à l’hôpital pour consultation comme si celui-ci était malade. Et grâce à la vigilance du médecin traitant qui soupçonna une mort suspecte, Antoinette fut confondue et conduite au commissariat de police du 13ème Arrondissement de Bamako. Lequel commissariat a ouvert une enquête, qui aboutira à la poursuite et à l’inculpation de la mère meurtrière devant le Juge pour fait d’infanticide.
Aussi, pendant l’enquête préliminaire au niveau de la justice, l’inculpée a reconnu sans ambages les faits qui lui étaient reprochés. Antoinette a ainsi soutenu d’être enceinte d’un certain Robert Diarra (sans autre précision) qui n’a pas voulu assumer sa responsabilité comme auteur de la grossesse. Pour cela, en désespoir de cause, elle a décidé de mettre un terme à la vie du bébé une semaine après son accouchement. C’est ainsi, étant seule dans sa chambre le 25 novembre 2017, elle a étranglé le petit en l’étouffant jusqu’à ce qu’il rende l’âme.
Donc le jeudi 10 septembre 2020, Antoinette Koné était devant les juges des Assises ou elle a été accusée d’infanticide. Condamnée à 3 ans d’emprisonnement, elle purgera totalement le 5 décembre 2020 sa peine, étant donné qu’elle était sous mandat de dépôt depuis le 5 décembre 2017.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut