Si, depuis quelques années, le gouvernement du Mali injecte des milliards FCFA dans la subvention des intrants, la gestion de celle des intrants du secteur de l’Elevage se révèle, de nos jours, comme un casse-tête pour la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales (DNPIA).
Selon des informations recueillies auprès des producteurs, il y a plus une année, la subvention n’est plus accordée, ni aux fournisseurs, ni aux producteurs d’aliment bétail. En effet, les éleveurs (bénéficiaires et non-bénéficiaires de la subvention) sont tenus désormais à payer cher pour nourrir leurs animaux.
« Avec subvention, le sac de l’aliment volaille était vendu à 8750 FCFA, mais depuis plusieurs mois, il est cédé à 12 500 FCFA par les fournisseurs…», nous révèle un éleveur. D’après lui, l’arrêt de la subvention de l’aliment bétail et l’augmentation brusque des prix sur ce produit s’expliquent par le fait que l’Etat doit de l’argent aux fournisseurs et aux producteurs.
« Des fabricants comme les Grands Moulins du Mali, disent que l’Etat leur doit beaucoup d’argent, raison pour laquelle ils ont arrêté la vente de l’aliment bétail à des prix subventionnés », précise notre témoin. Lors de nos recherches, on s’est rendu compte de l’existence d’un manuel de procédure et de gestion des subventions des intrants agricoles et des sous-secteurs de l’Elevage et de la Pêche.
Dans ce document qui remplace le guide de gestion des subventions qui contenait beaucoup d’insuffisances, il est clairement indiqué que les intrants des sous-secteurs de la Pêche et l’Elevage sont subventionnés à 30% et les 70% seront à la charge des producteurs. Cette subvention concerne l’aliment bétail, des produits pour l’aquaculture, les alevins et le transport des alevins, etc.
Selon le même document, le coût de la subvention des intrants du secteur de l’Elevage pour la campagne agricole 2016-2017, est estimé à 3,8 milliards FCFA et celui de la Pêche s’élève à 800 millions FCFA. Où est donc passé cet argent, si depuis plus d’une année les producteurs ne bénéficient plus de subvention de l’Etat ? Y a-t-il un problème de gestion au niveau de la DNPIA ?
Face à cette situation paralysant le secteur de l’élevage qui fait du Mali, l’un des grands pays à vocation Agro-pastorale du sahel, le ministère de l’Elevage et de la Pêche est interpellé.
Poulo
Malinet