En République démocratique du Congo (RDC), à moins de 24 heures du coup d’envoi des élections générales (présidentielle, législatives et provinciales), sans doute parmi les plus attendues de l’histoire du pays, les préparatifs de ces élections se poursuivent. Où en sont les préparatifs du vote dans la capitale, à Kinshasa ? RFI s’est rendue, dans la matinée de ce samedi 29 décembre, dans quelques centres de vote.
Il est 11h00 à Notre-Dame de Fatima, dans le quartier de la Gombe. Sept policiers sont postés à l’entrée du centre de vote. Le superviseur est là. « Le matériel aussi », dit-il, mais il n’est pas visible et l’installation n’a pas commencé.
« C’est encore dans les entrepôts parce qu’on attend la personne qui a les clefs. Quand les machines arrivent au site, on les stocke. Après les avoir stockées, nous attendons maintenant de pouvoir les dispatcher et commencer à aménager les bureaux de vote. Selon les procédures, les bureaux de vote s’aménagent 48 heures avant le scrutin ou, au plus tard, la veille », souligne-t-il.
A Nguiri Nguiri, dans un autre bureau et un autre quartier, un homme, debout sur une chaise, commence à afficher les listes d’électeurs. Le matériel est arrivé vendredi mais, ici aussi, on attend pour l’installer.
« Toutes les machines à voter sont là. J’ai neuf bureaux dans le centre, ici, avec une machine à voter de réserve. Cela fait au moins dix. Donc, tout le matériel est là et je pense que ce soir, vers 22h00 ou 23h00 nous commencerons à tout installer et à 6h00, tout sera prêt parce que nous allons passer la nuit ici », explique Nteta Makanda, superviseur du centre.
Dans cet autre bureau de la commune de Kalumu, on en est à balayer le sol. 5 000 électeurs sont attendus demain mais le responsable est confiant. « Les machines sont de l’autre côté », nous confie-t-il et lorsque nous lui demandons pourquoi on ne commence pas à les installer, il ajoute : « Non. C’est-à-dire qu’il faut d’abord nettoyer les poussières et tout ça, tout ça… Après, nous allons installer les machines », dit-il.
Il veut nous montrer les machines, peine un peu à ouvrir les boites dans lesquelles elles sont transportées mais assure qu’un technicien doit venir à 5h00, dimanche matin, pour terminer la configuration.
Lubumbashi, globalement calme
Lubumbashi, c’est aussi le fief de l’ex-gouverneur et opposant contraint à l’exil, Moïse Katumbi. Ce dernier soutient, dans cette présidentielle en RDC, Martin Fayulu dont l’un des meetings de campagne à Lubumbashi, avait subi, on s’en souvient, les assauts meurtriers des forces sécuritaires.
A la veille de ces élections, la ville est calme et toutes les activités se déroulent normalement. C’est plutôt dans les états-majors des partis politiques et des observateurs que cela court dans tous les sens.
Du côté de la majorité présidentielle, on se dit prêts et dans l’opposition, l’heure est au dispatche de macarons pour les témoins.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) dit avoir accrédité tout le monde. La plateforme politique Lamuka soutient que seule la moitié de la demande a été satisfaite. Du côté de l’UDPS c’est la même remarque.
Journée intense également du côté de la société civile. La Commission épiscopale Justice et paix ainsi que la Conférence épiscopale nationale du Congo préparent également ses 700 observateurs pour couvrir tout le centre de vote de Lubumbashi, soit environ 400 centres.
Il faut ajouter qu’avec plus de 40 000 observateurs, c’est la plus grande mission d’observation électorale qui sera déployée dans le pays pour ces élections. Par ailleurs et toujours dans la société civile, avec ses 300 observateurs, la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Elections (SIMOCEL) a également débuté le déploiement, en début de cet après-midi.
RFI