Le président de la République a déclaré le lundi 28 mai sur les écrans de l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) sa candidature pour un second mandat.
Les chevaux sont lâchés. Ibrahim Boubacar Kéita est candidat à sa propre succession pour, affirme-t-il, poursuivre son devoir : celui de servir au mieux le Mali en ces heures où les incertitudes ne sont pas encore totalement levées. « Si j’étais élu, je me donnerai comme priorités de consolider les acquis, d’améliorer la prise en charge des urgences et de restituer entièrement à notre pays sa grandeur de nation debout » a déclaré le président candidat. En tête de priorité la sécurisation du territoire national. « Les conséquences de la crise de 2012 ont été certainement plus profondes et la lutte contre le terrorisme beaucoup plus complexe que nous l’avions estimé », a-t-il analysé. Le président candidat s’attachera à relever entièrement et définitivement le triple challenge de la restauration de la paix, de la reconquête de l’unité et de la réussite de la réconciliation nationale. La Charte issue des travaux de la Conférence d’entente nationale balise, selon lui, le chemin à suivre.
Le social et la bonne gouvernance seront en cas de réélection, au centre des préoccupations d’IBK. « Dans le domaine du social, il faut installer chez les Maliens la certitude que veille sur eux un Etat secourable, dédié à l’amélioration de leurs conditions de vie et capable de leur ouvrir de véritables perspectives d’avenir », a-t-il indiqué. Pour terminer, le président sortant, affirme avoir fait confiance au peuple malien pour trancher sur la pertinence de ce qui lui sera proposé lors de la future campagne électorale. « Je sais que nos compatriotes sont revenus des promesses mirobolantes et qu’ils ont la conviction que tout ce que nous obtiendrons le sera dans l’effort et l’abnégation », a conclu le président candidat.
La candidature d’IBK sera portée par plus d’une soixantaine de partis politiques regroupés dans une plateforme dénommée « Ensemble pour le Mali avec IBK ». Il aura fort à faire à une dizaine de candidatures , notamment Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Moussa Mara , Aliou Boubacar Diallo… Lesquels n’attendent que le début de la campagne pour en découdre avec lui. Aussi, il existe beaucoup d’interrogations sur la tenue de l’élection présidentielle. Car, la situation sécuritaire est très loin de se stabiliser.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays