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Education : Enseignants des écoles privées sur leurs pieds de guerre

ecolier eleve mali

A quelques jours de la rentrée scolaire 2013-2014, les responsables du Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) et les responsables des différentes sections d’enseignants des écoles privées ont organisé, le samedi 28 septembre 2013 à la Bourse de Travail, un meeting d’information sur les conditions de travail et de vie précaires. Ils étaient, visiblement sur leurs pieds de guerre pour renverser cette triste réalité qui ne tient que du crime.

 Le meeting à la Bourse du Travail avait pour principaux animateurs le Secrétaire Général du SNEC, M. Maouloud Ben Kattra et M. Karounga Diarra, SG des sections des écoles privées laïques.

 

En effet, depuis quelques années au Mali, l’on assiste à une prolifération sans nom d’écoles privées dont les promoteurs agissent au quotidien au mépris des normes pédagogiques. Souvent sans crainte de représailles.

 

C’est dire que les conditions de vie et de travail  des enseignants relevant du secteur privé restent une plaie béante au cœur d’une nation qui cherche à tout prix à relever le défi de l’éducation qui a perdu ses lettres de noblesse depuis plus de deux décennies.

 

Ils tiennent ces enseignants à renverser la tendance qui fait d’eux avec une ironie mordante des gens saignants. En effet, au cours d’une rencontre à la Bourse du Travail la semaine dernière, ils ont passé  au peigne fin  quelques sujets brûlants de l’actualité nationale. C’est  à l’issue de ce débat plus que  houleux mais constructif qu’ils se sont décidées à placer la barre plus haut à quelques jours de la rentrée scolaire.

 

Il s’agit, de mettre selon eux, un accent particulier sur les multiples cas de violations de leurs droits : les licenciements abusifs, les menaces et les intimidations, les bas  salaires et lourds retard qu’ils accusent. Pour la petite histoire certains promoteurs d’écoles privées ne comptent que sur les subventions de l’Etat pour payer les enseignants et de quelle manière ?

 

A cette pelle de difficultés s’ajoutent d’autres à savoir le non paiement des salaires pendant les vacances, le refus d’embaucher et de payer à la tâche, le refus d’inscription à l’INPS et à l’AMO. C’est le titre de la longue histoire de pédagogie que les enseignants veulent donner aux promoteurs véreux et prédateurs.

 

L’exemple le plus patent est celui du luxueux Collège Horizon. A en croire le comité syndical dudit collège, la Direction du collège a procédé cette année, à des menaces de licenciements de 7 enseignants (leaders syndicaux) et à un renouvellement des contrats à durée indéterminée par des contrats à durée déterminée (CDI en CDD).

 

Selon le comité, malgré l’avis défavorable de l’inspection du travail suite à leur demande de licenciement la Direction du collège maintient toujours sa position.

 

M. Traoré, prof d’anglais au ‘’Lycée Lassana Sylla’’ renchérit affirmant que  la situation est plus  que jamais encore alarmante. « Dans notre établissement, les licenciements sont abusifs. Du planton jusqu’au proviseur personne n’a pu échapper au licenciement», s’est-il lamenté. Quel sadisme !

 

Pour trouver une solution durable à ses situations, le Sécrétaire général du SNEC, M. Ben Kattra a été on peut plus clair. « Plus jamais on ne va pas nous priver de nos droits dans ce pays, les lois doivent être appliquées de façon rigoureuse. Ainsi, nous envisageons la mise en place d’une convention collective des enseignants. Cette convention ne peut être obtenue sans vous. Pour ce faire vous devez être solidaires entre vous pour lutter ensemble afin d’obtenir vos droits. », a-t-il déclaré.

 

B. COULIBALY

Source: L’Agora

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