Pour le Premier ministre, Abdoulaye Maïga, ce premier Conseil des ministres inaugural a résumé à la lettre de cadrage précité et qui comporte huit (8) domaines : la défense et la sécurité ; les réformes dans le secteur de la Justice pour lutter contre la corruption, et au niveau politique et institutionnel ; la satisfaction des besoins élémentaires des populations ; l’amélioration de la couverture sanitaire et le développement d’un système de solidarité nationale ; l’amélioration du système éducatif et l’emploi, notamment des jeunes ; l’apaisement du climat social ; le renforcement de la diplomatie pour défendre les intérêts nationaux, le raffermissement des relations de coopération avec les partenaires respectueux de notre souveraineté, la protection des Maliens établis à l’extérieur, et la mise en œuvre diligente de la feuille de route de la Confédération des États du Sahel (AES). À ce sujet qui nous intéresse plus particulièrement, nous PATRIOTES SAHÉLIENS, nous rappelons ces propos justes du Professeur Cheikh Anta Diop : « Il est facile d’épiloguer afin de prouver que
l’indépendance de la petite colonie du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Dahomey, etc., ne serait qu’illusoire car elles auraient à subir aussitôt, toutes sortes de pressions extérieures et tomberaient automatiquement, par le jeu des forces économiques, dans l’orbite d’une grande puissance. La solution fédérale détruit cette objection ».
Enfin, huitième et dernier domaine, dira le chef du gouvernement, c’est la création des conditions en vue d’élections transparentes et apaisées qui mettront un terme à la Transition.
Pour ce qu’il compte déployer comme énergie et fournir comme efforts avec ses collaborateurs, le PM avertit déjà : « Nous n’oublierons jamais que la priorité absolue demeure l’amélioration de la situation sécuritaire, d’autant plus que nous avons perdu en 2012 plus de la moitié de notre territoire ». C’est donc sur la base du Plan d’action global qu’il est chargé d’élaborer que se déroulera sa mission si ardue, mais sous le leadership éclairé du Chef de l’État, Général d’Armée Assimi Goïta. Aussi, ajoutera-t-il, en cas d’arbitrage budgétaire entre les questions de sécurité et toute autre question, la priorité sera accordée à la sécurité, comme durant ces trois (3) dernières années, qui ont vu le Mali recouvrer l’intégrité de son territoire sans l’aide des puissances étrangères de la Communauté internationale. De là vient le caractère miraculeux de notre destin national. À cet effet, Abdoulaye Maïga fera savoir qu’avec une telle orientation, cela risquerait d’entraîner « des retards dans l’exécution d’autres actions, sans pour autant empêcher leur réalisation ».
Derechef, comme instruit au nouveau gouvernement, le chef du gouvernement et ses ministres nouveaux et anciens, membres du gouvernement, ont exprimé leur gratitude au Chef de l’État et se sont engagés à « tout mettre en œuvre pour atteindre les objectifs assignés, avec professionnalisme, en application de ses directives ».
Parmi celles-ci ci, l’appel à l’union sacrée, à l’union des cœurs autour du Mali Kura. À cette cause noble et majestueuse, le Général Abdoulaye Maïga dira que : « Toutefois, dans l’exécution de notre mission, nous sollicitons l’accompagnement de tout le peuple malien, sans aucune exclusion, en particulier pour la réalisation de l’unions sacrée régulièrement prônée par le Chef de l’État… ». Pour le Premier ministre, plus qu’une vision, la réalisation du Malikura ensemble, est un prérequis, sans lequel, nos efforts risqueront d’être vains. Ce qui a le mérite d’être clair pour au moins deux choses. D’abord que le gouvernement milite par l’exemple frappant et parlant en matière de réduction du train de vie de l’État. Ensuite que les Maliens se parlent et soient solidaires afin de remplacer la division, la haine et la colère qui ne profitent qu’à nos ennemis, comme signalé par le Général Abdoulaye Maïga. Pour tout dire, il consent souscrire aux engagements clairement définis par le Chef de l’État pour veiller intelligemment et observer scrupuleusement sur les trois (3) principes cardinaux du Mali actuel. À savoir : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali ; la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.
En mettant un accent particulier sur la résilience des populations maliennes qu’il salue, Abdoulaye Maïga a une pensée pieuse pour toutes les victimes de l’insécurité aux quatre coins du Mali.
Dans ses œuvres et ses pas de militaire, le nouveau chef du gouvernement n’a pas manqué d’affirmer son style bien différent de ceux qui l’ont précédé au poste primatorial. La franchise et la loyauté ne lui faisant jamais défaut, notre nouvel Premier ministre a décidé d’apporter sa modeste contribution aux œuvres sociales du Président de la Transition. En allouant tout simplement et généreusement 2/3 des fonds de souveraineté destinés au cabinet du Premier ministre. Selon lui, la pertinence des œuvres sociales du Président de la Transition doit nous inspirer dans la bienfaisance et la bonne action de grâces en faveur de nos populations démunies et des couches sociales vulnérables. C’est de vous dire donc que Abdoulaye Maïga imprime déjà son pas à la marche de la Primature avec cadence et maîtrise des sujets. Et c’est ce style de management dont la Transition a besoin pour faire preuve d’autorité sans tomber dans la complaisance. Bien que courtois, franc et direct, le nouveau patron de la cité administrative (Primature) est réputé pour son ton martial dans les communiqués du gouvernement dont il était chargé de donner audition en tant qu’ancien porte-parole. Ses phrases chocs et percutantes, souvent répétées trois fois pour marquer l’auditoire -d’où le sobriquet trouvé de “M. JE RÉPÈTE”, ou plus récemment “À BON ENTENDEUR, TANT PIS” lors d’une diatribe contre l’Algérie à la tribune des Nations unies. Discipliné et travailleur sa rigueur intellectuelle est sa besace qui ne lui quitte jamais. Le militaire qu’il est le sait bien. Sa gestion est faite d’application et son approche est toujours empreinte d’humanisme. Ce qui le caractérise davantage et qui se reflète dans ses décisions et ses interactions avec les autres membres du gouvernement et la population.
Dans ses éléments de langage saisis sur le vif pendant ses discours et autres brèves sorties ou allocutions, Abdoulaye Maïga ne disserte pas trop. Sa communication est concise, précise et directe, ne laissant jamais un temps au moindre doute relevé. Le porte-parole du gouvernement qu’il fut avant d’accéder à la Primature, a souvent une communication rapide, brève, abrégée et directe. Mais surtout sans équivoque. Malgré les critiques les plus féroces qui lui viennent des hommes politiques et des politiciens de carrière des appareils politiques immatriculés formation politique au Mali et auprès de son ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Un département qu’il a tenu d’une main de fer dans un gant de velours pour se faire respecter par les acteurs politiques parfois très polémiques et batailleurs. Abdoulaye, du haut de ses 43 ans, n’en a cure des réactions en chaîne, tant positives que négatives, suite à ses sorties.
Aussi, Abdoulaye Maïga a démontré une capacité à gérer bien des crises plus complexes avant d’atterrir à la Primature sa nouvelle station qu’il cumule avec son département de l’administration territoriale. Il va lui falloir rapidement prendre des décisions importantes et impactantes sur le quotidien des Maliens. L’homme aux solutions inédites nous pose à tous la même question sur la crise énergétique et la gouvernance de la société EDM : quelle est la solution selon vous aux coupures intempestives du jus le plus précieux pour les travailleurs et commerçants du Mali, à savoir l’électricité. Rendez-vous le 5 décembre !
KML