Le tout-premier congrès du RPDM s‘est déroulé le samedi 24 février 2018 au Palais de la Culture en présence des militants venus de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, des partis amis, collaborateurs et des sympathisants. Répondant à la sollicitation des femmes qui réclament sa candidature au scrutin de 2018, avec la promesse de payer sa caution, Dr Cheick Modibo Diarra a laissé planer le doute.
Au cours de ce premier congrès, les participants devraient réfléchir sur le financement du parti et proposer une plateforme idéologique pour servir le peuple malien. Selon le président Cheick Modibo Diarra, ce congrès se tient à un moment terrible pour le Mali où une partie de la population est victime d’attaques barbares et lâches des terroristes. « Nous devons avoir une pensée envers ceux et celles qui sont tombés sur le champ de l’honneur », a déclaré l’homme de la NASA.
Le RPDM, selon son président, a vu le jour après de longues réflexions consécutives à la crise de confiance entre la population et la pléthore de partis politiques.
Le RPDM veut faire la politique autrement à travers un travail qui va permettre de créer une confiance entre le parti et la base sans être basé sur l’argent.
« A l’élection présidentielle de 2013, dans le souci d’éviter une crise postélectorale, la population voulait un Président qui répondait aux aspirations du peuple, capable de gérer rapidement les différentes crises qui ont frappé le pays. Ainsi, au deuxième tour, le RPDM a soutenu Ibrahim Boubacar Keïta. Aujourd’hui, comme beaucoup le décrient, les attentes n’ont pas été comblées. L’année 2018 est une autre année électorale. C’est le moment de se tourner vers les réflexions de haut niveau afin de pouvoir sortir le Mali du trou », a laissé entendre Cheick Modibo Diarra.
Pour ce faire, il affirme que le Mali a besoin d’une nouvelle gouvernance politique, économique et sociale avec des hommes et des femmes nouveaux pour donner de l’espoir au peuple tout entier.
Parlant de la plateforme pour 2018, Dr Cheick Modibo Diarra a affirmé que les discussions sont avancées pour le choix d’un candidat. « Je suis engagé à condition qu’il n’y ait pas de trahison et que les choses se passent sans complaisance. Si je ne suis pas retenu comme candidat de la plateforme, je vous demande de soutenir celui qui aura le privilège d’être choisi », a-t-il répondu aux femmes qui le sollicitent.
Des hommes et des femmes nouveaux pour un nouveau départ
Se succédant au pupitre, la majeure partie des intervenants des partis amis et sympathisants, a évoqué la nécessité de s’unir autour du Mali.
Le président du PSP, Oumar AmadounDicko, a affirmé que son parti partage les mêmes valeurs que le RPDM. « Aujourd’hui au Mali, nous devons trouver la juste moyenne pour retrouver ce que nos parents nous ont laissé. Le peuple malien est perdu et la liberté est passée de l’inexistant à l’exacerbation. Nous devons nous ressaisir pour nos ancêtres qui nous ont tout laissé. Aujourd’hui, c’est le mensonge qui prime et aucun pays ne peut se développer dans le mensonge. Pour une bonne gouvernance, le pays a besoin aujourd’hui d’hommes et de femmes nouveaux. Cheick Modibo Diarra fait partie de ces hommes. En tant que président du PSP, je suis venu personnellement pour le lui dire », a dit M. Dicko.
Pour Me MountagaTall, les Maliens doivent se rassembler autour du Mali. « Tout a été dit dans ce sens. Mais si les murs du Palais pouvaient parler, personne n’allait se tromper pour le Mali ».
Quant à JeamilleBittar, il a indiqué que les hommes et les femmes passent, mais le Mali restera. « Pour cela, nous devons dire Non à la violence et Oui au pays. C’est en cela que nous pouvons bâtir le Mali ».
Le représentant de l’ADEMA, Mahamane Touré, a déclaré que le Mali va mal, mais il est riche de ses hommes et de ses femmes. « Seulement, nous devons travailler pour donner du crédit à la chose politique et créer un climat de confiance au niveau du peuple ».
Le Vice-président de l’URD, Racine Thiam, a pour sa part, félicité le RPDM de ce qu’il a apporté dans le paysage politique. Pour lui, nous devons, chacun apporter sa pierre dans la construction de l’édifice nationale et cesser de vilipender ce qui nous ont précédés.
Abondant dans le même sens, Nouhoum Togo, représentant du PDES a ajouté que le Mali ne pourra se construire dans le mensonge car, il faut dire la vérité même si cela peut créer des ennuis.
Présent à ce congrès, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, a déclaré que le peuple malien doit être regardant sur le bilan après les quatre ans écoulés du président IBK au pouvoir.
Drissa Togola
Le Challenger