Au nom de la réconciliation nationale, le Parti pour le développement économique et social (Pdes), à la faveur d’une conférence de presse, a solennellement et officiellement demandé le retour au Mali du président ATT, et a sollicité par la même occasion l’implication des plus hautes autorités, notamment le président de la République IBK et l’ensemble des bonnes volontés. C’était le samedi 2 décembre 2017 à la Maison de la presse.
Pour Djibril Tall, président par intérim du Pdes, c’est le bon moment pour les amis et anciens collaborateurs du président ATT de demander son retour au pays, car les poursuites lancées contre lui ont été abandonnées. Il ne s’agit pas, selon Djibril Tall, de lancer un ultimatum à qui que ce soit pour le retour d’ATT. D’autant qu’aux dires du conférencier, pour qui a côtoyé ATT et qui l’a connu, la violence ne constitue pas des règles de jeu pour lui.
«Nous anciens collaborateurs d’ATT, nous estimons que le témoignage du Mali réconcilié se trouvait à travers la composition de l’équipe dirigeante d’ATT. Nous ne lançons pas l’ultimatum à qui que ce soit. Nous estimons que nous avons le devoir de nous réconcilier, d’emprunter les chemins qui nous conduisent à des résultats probants et nous serons à la tâche pour atteindre notre objectif de la plus belle manière. Nous estimons que ce patriote qui a donné tout pour le Mali a besoin aujourd’hui de retrouver sa famille», a-t-il déclaré. Et Djibril Tall de poursuivre : «Nous pensons qu’ATT doit retourner parmi nous. Nous avons besoin de lui et de sa riche expérience pour la réconciliation nationale. Nous sommes redevables moralement d’ATT. Nous avons confiance en cet homme».
«Nous n’avons pas rapproché ATT, mais nous avons un devoir moral de pouvoir aller à la recherche de ce que nous estimons être bon pour le Mali et meilleur pour ATT. Nous n’avons pas rapproché, discuté avec lui et demandé son avis», a-t-il précisé, en réponse à une question posée. Au sujet de l’implication de la Cédéao, le président par intérim du Pdes a indiqué qu’il y a d’autre voix plus autorisée qui est le président de la République, pour dire à la Cédéao, «je veux faire revenir ATT».
Le retour d’ATT ne constitue-t-il pas une menace ? Question d’un journaliste. Le conférencier répond : «je ne pense pas. Au contraire, il consacrera définitivement la réconciliation nationale. ATT a accepté de mettre fin à son pouvoir pour la réconciliation entre le peuple révolté et les militaires. Sa venue au Mali pourrait traduire le gage d’une réussite de réconciliation nationale». Et le conférencier d’ajouter que le Pdes cheminera avec toutes les forces, toutes les initiatives qui œuvrent dans le sens du retour de leur mentor au bercail.
Diango COULIBALY
Le Reporter