Le président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré, qui a présidé vendredi l’ouverture de la 4è réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, mis en place suite à la crise sécuritaire, humanitaire et institutionnelle que le pays a connue en 2012,
a affirmé que : ’’ contrairement à ce que j’étais en octobre 2012 (le président d’un pays en guerre), quand nous nous réunissions en ces lieux mêmes (centre international des conférences de Bamako, 2è rencontre du genre, Ndlr), je ne suis plus désormais seulement le président d’un pays en crise aigüe (…) je suis devenu, grâce à vous (communauté internationale), grâce à Dieu et grâce à notre peuple, le président d’un pays qui aperçoit le bout du tunnel et le reflet de la lumière qui l’avait fui dans un moment d’égarement inhérent à la marche des nations’’.
Evoquant l’un des volets de la feuille de route pour la transition en cours dans son pays, le Pr Dioncounda Traoré a cité ’’ la tenue d’ élections présidentielle et législatives’’, ce qui ’’ permettra de donner au Mali un régime élu bénéficiant de toute la légitime et pouvant oeuvrer sur la durée à la résolution de notre crise sécuritaire, humanitaire et institutionnelle, à une gouvernance qui aura tiré et intégré les justes leçons de nos faillites’’.
Quant à la présidentielle de juillet, le président Dioncounda dira que ’’c’ est un défi colossal. Le gouvernement le sait, car elle ( élection)est fortement influencée par le rythme de la normalisation au nord du Mali, par les capacités techniques de nos institutions électorales et par notre conscience aigüe d’organiser des élections crédibles et aux résultats acceptés (…) Nous savons les risques d’une crise postélectorale venant s’ ajouter aux crispations que nous connaissons déjà, mais en même temps nous savons qu’avec l’aide tous les amis du Mali, nous pouvons tenir ce délai’’, a laissé entendre le président malien selon qui, ’’surtout, il s’agit de vouloir aller aux élections, de ne pas prolonger inconsidérément la transition et de comprendre que plus celle-ci (transition) sera plus courte, mieux notre démocratie s’emportera’’.
Pour ce qui est du dialogue et de la réconciliation, le président Dioncounda a rappelé qu’une commission dialogue et réconciliation vient d’être mise en place et ’’ses membres ont été choisis à partir de critères rigoureux pour que les différentes sensibilités nationales y soient représentés ou se reconnaissent (..)’’.
Mamadou Narory Traoré : « C’est par le MNLA que tout le malheur est arrivé au Mali »
Lors d’une conférence de presse, sanctionnant la 4è réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation du pays tenue vendredi 19 avril 2013 Le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Mamadou Namory Traoré, a tranché vendredi avec la langue de bois en affirmant haut et fort ce tous les maliens disent sans porter de gang : « c’est par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) que tout le malheur est arrivé au Mali ».
Le Ministre Mamadou Namory Traoré qui assurait l’ intérim de son collègue des affaires étrangères et de la coopération internationale, sur la délicate question du MNLA à Kidal a précisé que le Mali « ne subit aucune pression » de la part de la communauté internationale : « C’est par un groupe armé qui s’appelle le MNLA que tout le malheur est arrivé à notre pays. Le MNLA a fait une espèce de résurgence à la faveur de la lutte contre le terrorisme (enclenchée le 11 janvier dernier) et il est toujours présent à Kidal ».
Quid du dialogue avec les terroristes du MNLA ? Pour Mamadou Namory Traoré « le dialogue reste toujours possible, mais à condition que le MNLA soit désarmé et qu’il passe par les voies appropriées de revendication au Mali ». « Toutefois, insiste le ministre malien, les revendications à caractère raciste et identitaire sont inadmissibles ».
Le Ministre Traoré rejoint sur ce point le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Ramamtane Lamamra, qui, à l’issue de cette 4è réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali pays, a fait savoir que la communauté internationale est parvenue à un certain nombre de « consensus ». Que recouvre ce consensus ? Il s’agit de « l’attachement ferme de la communauté internationale à l’unité et l’intégrité territoriale du Mali, du fait que « le MNLA doit désarmer » et « de la plénitude du Mali à engager ses reformes sans indication ou orientation de la part de la communauté internationale ».
Commission Dialogue-Réconciliation : Koulouba se justifie
Selon de bonnes sources, les autorités de la transition s’apprêtent à mettre en place, dans les prochains jours, les groupes de contacts de la commission Dialogue-Réconciliation au sein des différentes régions administratives du pays. Cette semaine révèlent ces mêmes.
Ces indiscrétions proches de koulouba disent que «Ces femmes et ces hommes qui vont constituer les points focaux des régions auront comme mission essentielle de faciliter le travail des membres de la commission nationale au sein de leurs régions respectives. Ces leaders d’opinions régionaux vont créer les conditions idoines en repérant les groupes sociaux susceptibles de participer au processus de réconciliation. C’est un travail fastidieux ».
Dénoncé de toutes parts quant à la nomination d’une Commission dit « dialogue et réconciliation » sans aucune concertation, Koulouba se justifie et explique qu’il ne faudrait pas voir la composition des membres de la commission en terme de profil ethnique ou tribaliste. «Même si on désignait 30 nouveaux membres, ils ne feront pas l’unanimité. Mais il faudrait avoir raison gardée, en aidant les commissaires nommés à faire correctement leurs missions, c’est à dire celles de faire unir tous les fils du Mali autour de l’essentiel. Nous devons bannir l’ethnicisation, la tribalisation et la communautarisation de ce chantier d’envergure».
Etat d’urgence : Les députés par intérim disent encore oui
Dans leur tradition bien assise d’honorables membres de chambre d’enregistrement, les élus de la Nation par intérim ont adopté ce vendredi 19 avril 2013 à l’unanimité le projet de loi autorisant une deuxième prorogation de l’état d’urgence en dépit du calendrier électoral serré et des impératifs des précampagnes et campagnes électorales que leurs partis s’apprêtent à vivre. Les applaudisseurs ont approuvé cette prorogation, qui «prendra fin le 6 juin 2013», à «129 voix pour, zéro abstention et zéro contre».
Pour rappel, la décision de prorogation avait été prise le 10 avril 2013 lors du conseil des ministres, réuni sous la présidence du président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré. Pour mémoire, c’est le 12 janvier 2013, sur fond des opérations militaires pour la libération des régions occupées par les groupes rebelles et terroristes, appuyées par les troupes françaises, que le gouvernement a instauré l’état d’urgence, pour une durée de dix jours, avant de le prolonger de trois mois.
Kidal : les exactions racistes du MNLA
La tension a beaucoup baissé entre la force tchadienne et les membres des mouvements terroristes, MNLA, MIA et Ancardine suite à la réouverture du marché de Kidal, a constaté une source locale, ce vendredi 19 avril 2012.
On se rappelle que les Forces Armées Tchadiennes en Intervention au Mali (FATIM) installées au camp 2 de l’armée malienne, avaient établi un périmètre de sécurité autour du marché depuis l’attentat kamikaze perpétré vendredi dernier et qui a fait quatre morts dans ses rangs.C’est au terme de plusieurs rencontres entre le commandement de la troupe tchadienne et les notables de la ville dont le patriarche de la tribu Ifoghas, Mohamed Ag Intallah, sous la médiation de la force française que les Tchadiens ont allégé leur dispositif de sécurité au niveau du marché de Kidal. Les tchadiens ont aussi exigé que le MNLA cesse ses exactions sur les populations noires, notamment les Tamasseq noirs, (Bellah) considérés comme esclave, sinon ils seront obligés d’user de la force pour les protéger… protéger les « peaux noires » s’entend !
Mais là on n’entend pas trop d’échos d’exactions venant de Kidal contrairement à ce qu’on avait eu droit lorsqu’il s’agissait de simples allégations mensongères colportées sur l’armée malienne ! Comme les exactions des « peaux blanches (rouges) » sur les « peaux noires » était de l’ordre de Dame nature !
Messieurs les organisations de défense de droit de l’Homme fait un tour à Kidal, enquêtez sur ses exactions racistes perpétrés par vos amis du MNLA sur les « peaux noires », les faits sont là, les Fatim en sont témoins oculaires
La Cédéao lâche enfin le MNLA
BAMAKO – Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) doit désarmer et la question de ce groupe ne doit pas constituer un facteur de blocage pour le dialogue inclusif au Mali, a affirmé vendredi Kadré Désiré Ouédraogo, le président de la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), à l’ouverture de la 4ème réunion du groupe de contact tenue vendredi dernier 19 avril 2013 au CICB : «la situation ambigüe qui semble prévaloir dans la région de Kidal avec les exigences persistantes du MNLA devrait interpeller les membres du groupe de soutien et de suivi (…) Pour la CEDEAO, aucun groupe scissionnistes ne doit exister (..), le MNLA doit donc désarmer et accepter de dialoguer avec les autorités maliennes (…) A cet égard, nous demandons à la communauté internationale et aux forces alliées de faciliter le déploiement des forces de défenses et de sécurité maliennes sur toute l’étendue du territoire tout en oeuvrant à l’ouverture des discussions politiques avec toutes les parties qui s’ inscrivent au plan de paix de la communauté internationale»
Par ailleurs, après avoir remercié l’ Union européenne et les USA pour leurs soutiens à son organisation et au Mali, Kadré Désiré Ouédraogo a «lancé un appel pressant à tous les autres partenaires internationales de la CEEAO de remplir leurs engagements pris au cours de la conférence des donateurs du 29 janvier dernier à Addis-Abeba».
Le président de la commission de la CEDEAO a attiré l’attention des membres du groupe sur «les conséquences de la détérioration de la situation humanitaire, particulièrement dans les localités anciennement occupées», rappelant que «les conditions de vie des populations affectées sont déjà difficiles du fait de l’insécurité alimentaire» et qu’elles «risquent d’être exacerbées avec la hausse des prix des denrées pendant la période soudure (..)». Kadré Désiré Ouédraogo «en a appelé à l’appui supplémentaire de la communauté internationale, notamment des agences humanitaires pour la prise en charge du nombre croissant de réfugiés et de personnes déplacées dans les pays voisins et à l’intérieur du Mali».
Selon lui, son organisation, la CEDEAO, a «fourni une assistance humanitaire de 4,5 millions de dollars depuis le déclenchement de la crise au Mali et compte poursuivre cet engagement (..)».
Le MNLA veut négocier le couteau entre les dents
Dans un communiqué (N°58) rendu public le jeudi 18 avril 2013, et signé de son secrétaire général, Bilal Ag Achérif sous mandat d’arrêt international lancé par le Parquet général, le Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA), rappelle qu’il a officiellement opté pour des négociations avec le Mali dans le cadre du respect de son intégrité territoriale, sa disponibilité à porter assistance à une enquête internationale et impartiale sur tous les crimes commis dans l’Azawad, y compris à Aguelhok en janvier 2012 et réclame à cet effet l’ouverture immédiate des négociations.
Le Mouvement criminel qui squatte impunément la ville de Kidal et certaines localités de sa région (notamment à Anefis et à Tin Fadimata), dit exiger « la libération immédiate des prisonniers politiques détenus à Bamako en violation des lois internationales, et en premier lieu Monsieur Abdoulkarim Ag Mattafa, arrêté par traîtrise par des miliciens de l’armée malienne alors qu’il venait parlementer avec un officier français ». Le groupe armée dont la désarmement est exigé par l’ensemble de la Communauté internationale, en désespoir de cause, menace : « Si l’armée malienne qui serait plus utile à assurer la protection des populations civiles, en venait à attaquer les positions du MNLA, nous nous considérons en légitime défense. En aucun cas le MNLA ne relancera les hostilités, mais il se défendra s’il est attaqué ».
Jusqu’où va-t-elle s’arrêter cette fuite en avant et cette complaisance qui frise la complicité des uns et la couardise des autres ?
Dirpa : « il n’y a de pas de complot à Kidal»
La direction de l’information et des relations publiques des armées du Mali a tenu une conférence de presse ce vendredi 19 avril 2013. Cette conférence de presse était animée par le directeur de l’information et des relations publiques des armées du Mali (Dirpa), le lieutenant-colonel Souleymane Maïga et son adjoint le lieutenant-colonel Souleymane Dembélé. Parmi les sujets abordés, l’incontournable situation de Kidal, notamment l’absence penible de l’armée malienne dans cette ville toujours aux mains des criminels du MNLA.
Sur le sujet, le directeur de la Dirpa, qui s’est voulu rassurant a laissé entendre « les français et les tchadiens ont nous appelés à mainte reprises pour y aller et nous sommes en train de nous préparer en conséquence. Autrement dit, il n’ y a de pas de complot à Kidal, quant à l’ absence de l’ armée malienne (…) l’ armée malienne ne va pas à Kidal pour combattre qui que ce soit, c’ est pour sécuriser les populations, c’ est pour reprendre nos positions initiales à Kidal. En plus de Kidal, notre objectif est de reprendre nos positions initiales à Tessalit, Tinzawatène, Aguel’ Hoc (…) Mais, nous ne saurons tolérer aucun groupe armé illégal (…) la question du Mouvement national de libération de l’ Azawad sera réglée par les maliens, car c’ est un problème maliano-malien ».
Source: info-matin