La démarche actuelle du PM pour résoudre la crise est certainement une mauvaise approche pour permettre au dialogue politique national d’atteindre son véritable objectif, celui de réconcilier les Maliens et en particulier ceux du centre.
De bonne ou de mauvaise foi, la tactique du PM ne fera pas mouche dans l’avancée vers la paix et la réconciliation au centre du pays. D’abord par son personnage et son appartenance ethnique, il inspire moins la confiance d’une partie des belligérants. Ce qui est tout à fait normal dans des situations de ce genre : il est impossible d’être équitable lorsqu’on est juge et partie. Il est aussi entouré des hommes et des femmes valables certes, mais personne d’entre eux ne prendra le risque de lui dire les choses telles qu’elles doivent être au risque de perdre sa place et les privilèges qui vont avec. Car dans ce pays avec les temps qui courent, chacun lutte pour la sauvegarde de ses intérêts et non ceux de tous. Il n’est pas de doute que le PM veut apporter son énergie et sa force à la stabilisation du pays mais son expérience ne lui permet pas de cerner la situation dans son contexte réelle et de prendre des mesures qui devront s’imposer selon le contexte. La volonté et le courage seuls ne suffisent pas pour atteindre la finalité, il faut nécessairement que chaque belligérant se sent impliquer et joue son rôle dans la résolution du conflit, car c’est d’eux dont il s’agit et non quelqu’un d’autre.
Ensuite au cours des récentes visites du PM et de certains membres de son gouvernement, il y a eu trop de sectarisme dans les actes posés. Des nouveaux acteurs ont fait leur apparition sur la scène: au lieu de traiter directement avec les vrais acteurs du problème, des nouveaux ont été désigné par le PM et sa suite. Du coup des frustrations naissent ici et là et cela risque de faire avorter le dialogue politique national qui est en train d’être initié.
D’ailleurs le PM n’est pas sa première erreur flagrante. On se souvient de la regrettable attaque de Sobane Do où le maire de la commune de la localité fut humilié. Il était contraint de donner de faux chiffres des victimes étant donné qu’il avait la maitrise parfaite du nombre des habitants du village attaqué. En plus il était avec les populations avant, pendant et après l’attaque. Heureusement pour lui le rapport des investigations lui a donné raison concernant le nombre de morts. Mais le PM ne semble pas avoir tiré de leçons de cette situation.
Le PM doit savoir qu’au Mali la plupart des hommes politique ne sont pas de bonne foi mais ne cherchent que leur part de gâteaux. Combien d’hommes politiques de l’opposition ont été appâtés par le pouvoir et ont suivi l’odeur de l’argent. Pourtant ils criaient à la mauvaise gestion, au laxisme, a la corruption et autres péchés mortels qui peuvent faire révolter le peuple. Aujourd’hui ils se sont tuent et continuent de lécher les mains ouvertes de bonne sauce du pouvoir. Des gourmets-va que sont ces vautours de l’arène politique.
B.M
Source: Le Point du Mali