Dans son message à la Nation, le président IBK a déclaré que ce n’est pas la première fois qu’il appelle au rassemblement et au sursaut. L’objet de ce message, a-t-il précisé, est, une fois encore, d’inviter toutes les forces vives de la Nation à participer et contribuer au Dialogue National Inclusif. Il s’est incliné devant la mémoire des soldats français morts à Indélimane.
Il a précisé : « Aujourd’hui notre unité et notre identité sont en jeu. Le pays est en guerre, je ne cesserai de le rappeler.
Et si elle a connu quelques courtes trêves, cette guerre est la même, depuis le 17 janvier 2012 où elle a endeuillé Menaka, depuis le 24 janvier 2012 où nos soldats furent lâchement assassinés à Aguel Hock, depuis mars-avril 2012, avec la reddition des capitales régionales que sont Gao, Tombouctou et Kidal. » Cette guerre, a-t-il fait remarquer, compromet l’investissement pour le développement de la nation. Il a signalé l’obligation de solidarité. « Etant de ce pays, a-t-il dit, forgé par les vertus qui nous ont été inculquées au berceau et qui fondent notre humanité, je suis de ceux qui, parmi vous, n’oublient jamais que les soldats que nous vouons aux gémonies, sont Français, Sénégalais, Tchadiens, Burkinabé, Togolais, des êtres de chair et de sang, de jeunes mariés parfois, comme nos propres soldats. Chaque mort m’endeuille, chaque mort m’interpelle ; civil, militaire, Malien, non Malien. » Il s’est incliné devant la mémoire des soldats français morts à Indélimane. Il sera à Paris aux obsèques de ces jeunes fauchés en terre malienne.
Il a convié tout le monde au lancement officiel du Dialogue National Inclusif, le 14 décembre, au Palais de la Culture, Amadou Hampaté Bâ. Il a rappelé que, depuis quelques mois, les concertations se déroulent dans ce cadre, à tous les échelons de notre pays, avec en arrière-plan la triple crise institutionnelle, sécuritaire et politique de 2012, qui a révélé toutes nos forces mais aussi toutes nos faiblesses. Pour cette phase nationale, a-t-il indiqué, il s’est impliqué en rencontrant des personnalités politiques et de la Société civile afin que ce Dialogue d’intérêt national ne laisse personne au bord de la route. Ce grand moment, selon lui, « n’appartient pas à Ibrahim Boubacar Keita, lequel passera, mais au peuple du Mali et à son avenir. » Il a appellé également ses frères de la CMA, de la Plateforme et tous les autres mouvements qui participent au processus de paix.
Garant de la constitution, le président IBK tient à rassurer la nation que la mise en œuvre des conclusions et résolutions issues de ce Dialogue National Inclusif, sera assurée par le mécanisme indépendant de suivi-évaluation dont les congressistes lui proposeront le format et la composition.
B.D
Source: Journal le Canard Déchainé