Les candidats arrivés 3e et 4e au premier tour de la présidentielle au Mali ont refusé de donner des consignes de vote pour le second tour.
Ces deux décisions semblent être défavorables à l’opposant Soumaïla Cissé, largement distancé par le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta.
L’homme d’affaires Aliou Diallo, crédité de 8,03% des suffrages le 29 juillet, et l’ancien Premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra (7,39%) ne participeront donc pas au “large front démocratique” de Soumaïla Cissé.
“Ni l’un ni l’autre ne correspond à notre idéal. Remplacer Ibrahim Boubacar Keïta par Soumaïla Cissé, ce n’est pas l’alternance, ce n’est pas le changement”, a déclaré Cheick Modibo Diarra lors d’une conférence de presse.
Selon lui, ce sera “ni plus, ni moins qu’un simple jeu de chaises musicales”.
Même écho chez M. Diallo.
“Je ne peux faire davantage qu’inviter les Maliens à penser à leur avenir”, a-t-il dit devant la presse, les laissant libres de leur choix.
La Cour constitutionnelle du Mali a confirmé mercredi que M. Keïta (41,70% au premier tour) et M. Cissé (17,78%) seront bien opposés le 12 août, comme en 2013, où “IBK” l’avait remporté avec un score de plus de 77%.
A la différence de M. Diarra, Aliou Diallo s’était allié à plusieurs rassemblements de l’opposition après le premier tour, afin de dénoncer un “hold-up électoral” allégué, et des observateurs s’attendaient ce qu’il rallie Soumaïla Cissé.
Source: BBC