Le lundi 26 novembre, dans la région de Menaka, un hélicoptère de combat Tigre et un hélicoptère de transport se sont percutés. Treize soldats français, membres d’équipages et commandos, ont trouvé la mort. «Ils participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes», selon l’Elysée.
Dans un communiqué, le gouvernement malien a indiqué que l’accident est intervenu lors d’une opération antiterroriste contre des groupes armés qui harcèlent les garnisons militaires des FAMa et sèment la terreur parmi les populations civiles de cette partie du territoire national. «Le Gouvernement de la République du Mali salue avec le plus grand respect la mémoire de ces vaillants militaires de l’Armée française, tombés en opération sur le sol malien, dans le dur combat contre le terrorisme», souligne le communiqué du gouvernement malien.
La mort de ces héros est une perte dans la longue guerre que le monde libre mène contre l’obscurantisme. Avant eux, beaucoup de leurs camarades ont perdu la vie lors de cette guerre sale imposée par les djihadistes. La dernière attaque terroriste qui a coûté la vie à près d’une cinquantaine de militaires maliens à Indelimane a endeuillé tout le Mali. Et la mobilisation a été à la mesure de la tragédie qui a accru la conscience populaire des dangers du phénomène terroriste. Tout en se demandant comment nous en sommes arrivés là et pourquoi a-t-on laissé se développer un tel phénomène et comment a-t-on créé un terreau fertile à ce mal, les Maliens se rendent de plus en plus à l’évidence que le péril est en la demeure et il faut agir rapidement. Les tragiques événements des derniers mois doivent interpeller tout les forces présentes au Mali (Famas, casques bleus, soldats du G5 Sahel, soldats de l’opération Barkhane…) et les inviter à anticiper les risques et à s’unir et non approfondir encore les divisions entre elles. Le moment est grave et il faut savoir en mesurer les conséquences. Il faut une union sacrée contre le terrorisme. Car, au-delà des divergences de vues et des appréciations, des clivages politiques voire idéologiques, aucune ligne rouge ne saurait être invoquée, la seule et l’unique étant la stabilité du Mali, de l’Afrique et du monde entier. Que nul ne se trompe donc de combat : l’ennemi commun reste la nébuleuse djihadiste. Nonobstant les difficultés, il faut se serrer les coudes et ensemble mener cette guerre afin de vaincre les forces du mal.
Madiassa Kaba Diakité
Source: Le republicain mali