Assimi Goïta s’apprête à organiser les Etats généraux sur l’éducation afin de choisir la voie qui convient au Mali en matière d’apprentissage. Le président de la Transition marche presque sur les pas de Hô Chi Minh, ce héros qui a vaincu l’impérialisme au Vietnam.
A l’opposé du leader vietnamien, il sera très difficile pour le colonel Assimi Goïta de donner à l’école malienne la qualité qui existe aujourd’hui au Vietnam.
Et pour cause, le chef de l’Etat peine à sortir du sillage de l’école française, ce qui pourrait compromettre les Etats généraux sur l’éducation (EGE). Sinon, il va falloir entreprendre très vite des réformes pour vite combler ce déficit.
Au Vietnam, dans l’œuvre d’édification scientifique de la langue nationale, le rôle du président Hô Chi
Minh est d’une portée considérable. Comme Hô Chi Minh, Assimi Goïta aussi est devenu l’artisan de la décolonisation de la Constitution malienne. Ainsi, les lois maliennes seront rédigées et promulguées
comme au Vietnam. En attendant, le président Assimi Goïta place ses réformes éducatives entre les
mains de personnalités n’ayant visiblement pas de penchant pour ce changement.
Ni les ministres, ni les acteurs de la Commission ne sont connus pour un quelconque engagement
pour les réformes voulues par la majorité de la population malienne. Néanmoins, l’espoir est permis au regard de la volonté populaire de faire de nos écoles des lieux d’apprentissage adapté à nos réalités.
La Commission mise en place pour les Etats généraux de l’éducation a indiqué la semaine dernière que les 19 régions du pays, le district de Bamako et les missions diplomatiques seront concernées par les débats sur le sujet. La Commission a aussi promis que toutes les mesures nécessaires seront prises pour assurer le succès de ce grand événement national. Les ministres concernés ont exprimé leur satisfaction face aux avancées remarquables des travaux de la Commission. Ils ont salué les efforts considérables fournis par tous les membres de la Commission pour garantir le succès de cet événement important.
Les autorités prévoient d’établir un cadre d’échanges de haut niveau pour assurer une plus grande visibilité à l’événement, dont la date reste inconnue.
Selon des observateurs, le Mali peut faire autant que le Vietnam dont la qualité de l’éducation est
citée en exemple par les Nations unies. C’est dire qu’Assimi Goïta et Hô Chi Minh pourraient partager
bien plus que d’avoir mis l’ancienne métropole coloniale dehors.
En tout cas, les Etats généraux sur l’éducation sont un événement important pour le Mali. Ils visent à
relever les énormes défis auxquels le système éducatif national est confronté. La bonne progression
des travaux de la Commission nationale d’organisation est de bons auspices pour la réussite de cette
initiative.
Soumaïla T. Diarra