Le Président de la République a subi une intervention médicale pour soigner un adénome parathyroïdien à Paris mardi dernier. Éclairage sur cette affliction méconnue.

 Le Président Ibrahim Boubacar Keita a été admis en urgence, mardi 12 avril 2006, à l’hôpital du Val de grâce à Paris, pour soins médicaux. Selon un communiqué publié sur la page officielle de la présidence de la République, le chef de l’État malien séjournerait dans l’établissement parisien pour y subir une intervention chirurgicale afin de soigner un adénome de la parathyroïdie, une tumeur bénigne. C’est tumeur, qui touche les glandes parathyroïdiennes, 4 glandes situées derrière la thyroïde, n’est bien heureusement pas cancéreuse et ne se propagent pas vers d’autres parties du corps par métastases, elle ne met donc pas la vie du patient en danger. Généralement la découverte d’une affection des glandes parathyroïdiennes est fortuite.

Les symptômes les plus fréquents sont une hypercalcémie résultant d’une trop grande sécrétion d’une de ces glandes, cela se manifeste par un manque de calcium nécessitant une hydratation fréquente du malade, des problèmes urinaires et des troubles de la mémoire peuvent subvenir. Cette hypercalcémie déclenche par la suite un adénome, la tumeur proprement dites, une intervention chirugicale est alors nécessaire, comme l’explique le Dr Djibo, endocrinologue : « c’est une intervention chirurgicale légère mais necessaire, dans 98 % des cas une seule glande est touchée par un adénome, sinon plus rarement ce peut être 2 ou 3. L’intervention consiste en une ablation de la partie de la glande touchée par cet adénome. Ce n’est pas une intervention compliquée, c’est souvent fait comme ont le dit à ciel ouvert ». Selon ce praticien, si aucune tare n’est accrochée à cette tumeur, la convalescence ne devrait pas excéder 3 jours. Le patient devra ensuite, à l’avenir, s’acquitter d’un contrôle médical trimestriel voire semestriel.