A mesure qu’on annonce à coups de battages leur dissolution, les milices communautaires du Centre du Mali redouble d’ardeur. C’est le cas de Dan Nan Ambassagou, qui ne se contente guère d’un simple refus d’abandonner son sort aux mains de forces régulières en deçà des
attentes sécuritaires. Et pour combler cette absence des FAMa, les moyens reposent sur l’effort de guerre communautaire.
Les milices procèdent en clair par prélèvement forcé dans les familles tenues de contribuer à la prise en charge de leur propre sécurité et à la
résistance du terroir contre le joug innombrables assauts djihadistes. L’effort de guerre est prioritairement humain car elle il consiste pour les familles à consentir à l’enrôlement de bras valides par la milice communautaire.
Il est permis, selon les témoignages, que la contribution se fasse par compensation du défaut de bras valides en espèce. Faute de quoi, les familles s’exposent le plus souvent à d’enlèvement de leurs membres.
Des humanitaires sur le terrain relèvent des dizaines de rapts d’individus enrôlés de force en représailles du refus des siens de les mettre à la disponibilité de milices communautaires ou locales.
Source : Le Témoin