Au Zimbabwe, le gouvernement et l’opposition ont entamé des discussions. Selon la presse zimbabwéenne, le président Emmerson Mnangagwa et le chef du principal parti d’opposition Nelson Chamisa ont entamé des pourparlers afin de trouver une solution à la crise politique et économique du pays, alors que l’opposition ne reconnait toujours pas l’élection en juillet dernier d’Emmerson Mangagwa à la tête de l’Etat.
Après des décennies d’animosité, le gouvernement et l’opposition se parlent. Selon plusieurs sources, Emmerson Mnangagwa et Nelson Chamisa seraient en contact. Le chef de l’opposition aurait notamment désigné une délégation de haut niveau pour négocier avec le parti au pouvoir, la Zanu-PF et mettre fin à la crise politique dans le pays.
L’opposition ne reconnait toujours pas l’élection de Mnangagwa à la tête de l’Etat. Des heurts ont d’ailleurs éclaté dans l’hémicycle entre députés de la Zanu-PF et du MDC. Une animosité qui selon les observateurs est préjudiciable au développement du pays.
En effet les investisseurs internationaux ne sont pas revenus en masse pour relancer l’économie du pays comme l’espérait le chef de l’Etat. Il faut dire que les violences post-électorales du 1er août ont fortement endommagé la crédibilité du président, qui tentait de convaincre que le Zimbabwe a changé et n’est plus celui de l’ère Mugabe.
Cette prise de contact entre le chef de l’Etat et de l’opposition intervient également alors que le Zimbabwe tente de convaincre les Etats-Unis d’abandonner les sanctions économiques contre Harare.
Washington a déjà fait savoir que même s’il y a des signes encourageants, les réformes ne sont pas suffisamment importantes, notamment en matière de respect des droits de l’homme. Washington ajoute cependant que les Etats-Unis seront prêts à reprendre des relations bilatérales avec Harare, dès qu’il y aura de réels progrès.
RFI