Cependant aujourd’hui, au moment où l’on assiste à un regain des cas de contamination en Europe et en Amérique d’où viennent et partent beaucoup de maliens, plusieurs observateurs dénoncent un fort relâchement de ces mesures de prévention contre la pandémie, notamment le port du masque et la distanciation physique.
D’ailleurs, l’initiative présidentielle « un malien, un masque » semble relever du passé. En effet, de plus en plus, les Bamakois, dans leur grande majorité, sont réticents au port du masque, sauf en cas d’extrêmement nécessité notamment pour accéder à certains services publics et privés tels que les banques, les hôpitaux ou certaines structures étrangères implantées dans la capitale.
Pire, les kits de lavage des mains qui ravivaient la vedette devant les établissements publics, il y a quelques temps, sont soit vides ou transformés en des poubelles qui ne disent pas leurs noms.
Si au début de la pandémie, certains maliens respectaient les mesures édictées pour sauver leur vie et celle des autres, aujourd’hui, il est loisible de constater que les mesures barrières, édictées dans le souci de briser la chaîne de contamination, tombent de plus en plus dans la désuétude.
Selon le Coordinateur de la lutte contre la maladie, cette situation est surtout motivée par le fait que depuis un certain temps, les services de santé du pays enregistrent moins de cas au Mali :
« Depuis la deuxième semaine où le pic a commencé, une descente assez significative, les maliens ont cru que c’est la fin de l’épidémie. Nous avons eu 4 jours où il n’y avait aucun cas. Toute chose qui a nourri le déni de bon nombre de citoyens. Ils ont relâché les mesure barrières cela n’est pas du tout bon », prévient-il.
Par ailleurs, d’autres citoyens tant bien que mal continuent par habitude, ou pour se protéger contre la poussière, de porter le masque dans la circulation, notamment les motocyclistes :« Moi bien avant le coronavirus, le masque est une habitude pour moi. Je suis à moto quotidiennement. Et le masque permet de me protéger contre la poussière et surtout contre certains comportements inciviques dans la circulation. Il y a des gens qui crachent ou qui se mouchent n’importe comment en pleine circulation », déclare cet enseignant.
Il convient de noter qu’il est de la responsabilité des autorités de prendre des dispositions adéquates, voire des sanctions pour faire respecter les mesures. Il y va de la santé publique.
Andiè Adama DARA
Source: bamakonews